l En commémoration du 20e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès a organisé hier une exposition-photos, illustrant cette explosion, à la Bibliothèque centrale du chef-lieu. Présent à cette manifestation, l’ambassadeur d’Ukraine en Algérie a tenu hier un point de presse au cours duquel il a donné des éclaircissements sur cette catastrophe. Selon l’orateur, “la radioactivité générée par l’explosion en question a touché 3% des matières radionucléaires contenues dans la nature. Et les rayons radioactifs se sont étendus sur tous les pays de l’hémisphère Nord touchant au total 2218 villes et villages ukrainiens regroupant 24 millions d’habitants”. Nombre de victimes immédiates : 500 000 (un demi million), selon Green Peace International. L’ambassadeur ukrainien, Borovyk Serhiv, ajoutera qu’”à l’horizon 2015, les pertes générées par la catastrophe de Tchernobyl s’éléveront à 200 milliards de dollars pour l’Etat ukrainien”. Ce pays fait face, selon le même orateur, à des problèmes d’ordre social, sanitaire, démographique, biologique et agricole d’autant que le sarcophage du site s’est décomposé sous l’effet des radiations. Et il y a des risques d’une nouvelle explosion, dira Son Excellence. Tout en précisant que son pays a démantelé en 1991 l’arsenal nucléaire dont il disposait, l’ambassadeur d’Ukraine ne voit pas d’inconvénient en matière de recherches nucléaires pour des buts pacifiques. Si au contraire, elles sont menées pour se doter de l’arme nucléaire, l’ambassadeur s’y oppose, en faisant allusion à l’Iran.
Salim Haddou