Dans une correspondance adressée aux autorités locales (P/APC Ath Yahia, Chef de Daïra de Ain El Hammam), et dont nous détenons une copie, l’Association des parents d’élèves demande un bus devant assurer le ramassage scolaire pour les lycéens d’Ait Yahia. Ne disposant pas d’établissement du second degré, au niveau de leur commune, les enfants d’Ait Yahia sont automatiquement dirigés sur le lycée Mustapha Ben Boulaid d’Ain El Hammam. Cela ne va pas sans leur créer nombre de désagréments, vu que certains villages sont situés à une dizaine de kilomètres du lieu de leurs études, le lycée Mustapha Ben Boulaid, en l’occurrence.L’administration de ce dernier a saisi l’APE afin de l’informer des retards fréquents des élèves, résidant à Ait Yahia. Ainsi, les élèves des villages d’Agouni Issaâd, Igoufaf, Lemkherdha, Tagwnits et tous leurs voisins, n’arrivent pas à se présenter aux cours, à huit heures du matin, faute de ramassage scolaire. Dans la majorité des cas, pour ne pas perturber la classe, ils sont dans l’obligation d’attendre neuf heures pour rejoindre leurs classes. Il arrive à tous les enfants de rater un cours une fois dans l’année. Lorsque cela arrive à un nombre important d’éléves et de surcroît tous les jours, c’est le fonctionnement même du lycée qui s’en trouve perturbé. Les parents ne manquent pas de volonté, puisqu’ils consentent des dépenses importantes pour frais de transport de leurs enfants, qui empruntent les fourgons privés. Cependant, ces derniers n’assurent de desserte que jusqu’à l’entrée de Aïn El Hammam.A partir de là, une autre épreuve attend les lycéens qui doivent se déplacer, à pied sur environ deux kilomètres, pour rejoindre leur établissement. La majorité des villages d’Ait Yahia se situent à plus de six kilomètres d’Ain El Hammam que l’on ne peut rallier qu’en se levant très tôt. Comment demander alors, à un apprenant de se concentrer sur ses études, lorsque son problème principal est le déplacement, hiver comme été, dans des conditions draconiennes. L’éducation, comme la santé devraient être le souci premier des autorités. Un bus, ce n’est pas trop demander à une APC. Mais son absence peut avoir des répercussions incalculables sur la scolarité des enfants.
Nacer B.
