En Kabylie, tous les chemins montent. Seulement, leurs accès sont devenus très pénibles en raison de leur dégradation. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui n’ont pas été réfectionnés depuis des années. Pour arriver jusqu’au chef-lieu de daïra de Draâ El Mizan, le Frikatois doivent emprunter des routes sinueuses, escarpées avant d’être accueillies par le CW04, qui leur cause d’innombrables désagréments. Au niveau de la commune, certains axes routiers desservant les villages attendent leur réfection. Le centre urbain de cette municipalité avait subi une opération en tapis. Pour ce premier trimestre, la route menant du domaine agricole colonel Amirouche jusqu’au village d’Ath Boumaâza sur une distance de neuf kilomètres a été retenue. “Les travaux de revêtement sont lancés. Cet axe routier est entièrement délabré. Il sert d’accès à plusieurs hameaux”, nous a confié Arezki Ghezali, en sa qualité de 2e vice-adjoint du maire. D’autres opérations sont attendues dans les prochains jours. A titre d’exemple, quelques petites routes au chef-lieu de Frikat. Même si les autorités locales veulent réussir à tout prix le désenclavement des zones rurales, il n’en demeure pas moins que certains villages tel Iaâzouzène sont encore enclavés. Au sujet du village d’Iaâzouzène dont les habitants vivent toujours dans des conditions très difficiles, en raison de l’inexistence d’une route menant à cette localité, Arib Amar, président de l’APC de Frikat, nous a fait savoir qu’il était prêt à ouvrir une piste vers ce hameau. “J’ai demandé aux représentants du comité de village de convaincre les propriétaires de terrains qui serviront de passage à la piste de trouver un accord commun pour qu’on puisse faire le tracé de cet accès”, nous a expliqué notre interlocuteur. Avant de conclure : “Depuis, nous n’avons reçu aucune réponse. En définitive, la réalisation d’une piste pour Iaâzouzène devient impérative. Transporter une bouteille de gaz sur le dos, un sac de semoule et même un malade sur une civière hantent les villageois.”
Amar Ouramdane