Risque de délocalisation pour cause d’absence de terrain

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La maison de l’enfance, heureuse initiative humanitaire lancée par l’Association “Arabesques Communication”, risque de ne jamais voir le jour à Béjaïa, qui a eu l’insigne honneur d’être désignée pour accueillir ce projet. L’annonce de ce fâcheux contrecoup a été faite hier par Mme Sabrina Chennit, présidente fondatrice d’“Arabesques”. La raison tient à l’absurde et insensée absence d’assiette foncière… Quatre mois, c’est le temps qu’aura au final passé Mme Chennit, à frapper à toutes les portes, ne rencontrant au mieux que des promesses, au pire des réponses évasives et des prix de cession du m2 de terrain franchement prohibitifs. L’idée de la présidente, s’inspire des traditions de solidarité française, jumelées à l’humanitaire mouture locale et fait appel au devoir citoyen de chacun d’entre nous. La maison de l’enfance, projet citoyen s’il en est, sera entièrement financé par “Arabesques Communication” et les dons de nos compatriotes, ceux de là-bas et ceux d’ici. Mme Chennit dit avoir reçu l’aval et l’accord des tycoons locaux. Cette institution, encadrée par un personnel bénévole est destinée à accueillir des enfants en rupture scolaire et à soutenir les parents avec leur problématique de couples et leurs enfants. Elle démarre dès le premier âge et se décline en terme de lieu d’accueil de jour. “Ce sera la maison du bonheur, offrant des jeux, des ateliers, des spectacles”, précisera avec chaleur et sincérité dans le ton Mme Chennit. Le choix de Béjaïa, lui, n’est pas fortuit car “Arabesques” n’est pas, à vrai dire, à sa première action en Algérie. Des dons en matériel braille au soutien psychologique et financier aux sinistrés de Bab El Oued et Boumerdès, cette association s’est aussi distinguée au Sahara. “Voilà venu le tour de la Kabylie et le choix s’est porté sur Béjaïa qui est une ville en réelle expansion”, ajoutera la conférencière.“J’aimerai tant que le projet se concrétise ici à Béjaïa. Et ce ne sera certes pas de gaieté de cœur si, en tout dernier ressort, je suis amené à délocaliser ce projet vers une autre ville et elles sont nombreuses à se bousculer au portillon”, conclura cette Algérienne au grand cœur.Osons seulement espérer qu’elle n’est pas en train de livrer bataille aux moulins à vent qui, pour virtuels qu’ils soient, n’en demeurent pas moins des obstacles tangibles et sociaux infranchissables.

Mustapha Ramdani

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