Deux jours de grève à partir de samedi

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Cette action, explique-on, est entreprise en guise de réponse à ce que la coordination qualifie «du mépris affiché par l’administration communale» à l’égard des travailleurs pour la satisfaction de la plate-forme de revendications socioprofessionnelles, votée en assemblée générale le 30 janvier de l’année en cours. Cette résolution constitue pour l’UGTA, l’ultime recours adopté suite à l’échec des négociations avec l’administration, après plusieurs tentatives.Le non-aboutissement d’une séance de conciliation provoqué par le maire le 29 avril, en l‘absence des vices-présidents, des secrétaires et des représentants de la fonction publique et de l’inspection du travail, est interprété du coté syndical comme une raison justifiée pour que l’UGTA entreprenne des actions plus musclées.La plate-forme de revendications des travailleurs de la commune contient vingt-quatre points, répartis en trois volets.Dans le chapitre administratif, l’UGTA exige entre autres le paiement de l’ensemble des salaires des travailleurs, la rationalité dans la gestion du personnel, le respect de l’état des effectifs et du plan annuel de gestion des ressources humaines, l’informatisation des services de la commune ainsi que la non-organisation du concours de recrutement pour la régularisation de vingt postes d’agents de nettoiement. Pour parer à l’insécurité, la coordination syndicale propose la mise en place d’une brigade de police communale et d’un détecteur de métal à l’entrée principale de la commune. Il demande également l’application de l’arrêté interministériel portant charte d’habillement en insistant sur les employés assujettis à des risques quotidiens, et la récupération des bureaux occupés par les services hydrauliques de Draâ Ben Khedda et leur affectation à des services de la commune. Constatant la dégradation du patrimoine communal, le conseil réclame sa mise à jour et le recensement des biens meubles et immeubles de la commune. Dans le volet social, l’UGTA revendique le déblocage de toutes les coopératives immobilières attribuées aux travailleurs de la commune, l’ouverture immédiate de la cantine pour les travailleurs, l’établissement d’une convention sur la médecine du travail ainsi que la dotation sur les divers programmes de logements (participatifs et social) au profit des travailleurs.Cette action, soutenue par les instances de wilaya de l’UGTA, risque de connaître des rebondissements et une radicalisation de la part des travailleurs de la commune, d’autant plus, que le préavis déposé par le conseil syndical de l’UGTA le 23 avril, évoquait huit jours de grève.

M.Ait Frawsen

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