Toujours, le “référendum sur la loi sur les hydrocarbures”

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Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, PT, dans la foulée du 1er Mai, Fête des travailleurs, a rencontré dans la matinée du jeudi 4 mai ses militants dans une salle du TRB pleine à craquer. Fidèle à ses idées et aux thèses, qu’elle a toujours défendu, avec parfois une impression de déjà entendu, elle s’est livrée à un véritable réquisitoire contre le pouvoir, décochant flèche sur flèche, rien de l’action gouvernementale n’a trouvé grâce à ses yeux. Usant de philippiques incendiaires, de métaphores et d’adages populaires, le n°1 du PT a rappelé l’esprit du premier mai, stigmatisant ceux qui voient un antagonisme de mauvais aloi entre syndicats et le PT. “A chacun sa place, à chacun son rôle, les travailleurs ont besoin des deux”, lancera-t-elle à l’assistance. De son point de vue, les prochains enjeux sont terribles pour les travailleurs. Dans le cadre en effet de la bonne gouvernance entrant dans la réforme de l’ONU, il est question de monolithisme à tous les niveaux : parlements continentaux, OPA des ONG sur les syndicats menacés de disparition… Puis comme pour édulcorer un peu cette image dantesque, Mme Hanoune a évoqué les expériences courageuses du Venezuela et de la Bolivie, qui dans une sorte de défi, ont procédé à la nationalisation de leur pétrole, comme quoi, l’espoir est permis ! Plus près de nous, l’histoire retiendra le retrait du CPE en France sous la forte pression de la rue. Puis avant d’enfourcher son cheval de bataille favori, la loi sur les hydrocarbures, une pique à l’endroit de l’accord d’association avec l’UE, qui ne fait que perpétuer le système des “échanges inégaux” et celui des concessions. Mme Hanoune affirme avoir recueillir 650 000 signatures pour le retrait, sans condition de la loi sur les hydrocarbures. “Forte de ce soutien et de celui à venir, je compte saisir le chef de l’Etat pour l’organisation d’un référendum sur la question, martèle-t-elle.

Mustapha Ramdani

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