La friperie, un créneau dominant et inquiétant

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Tous les marchés hebdomadaires que compte la daïra de M’chedallah, à l’instar des autres marchés qu’on a eu l’occasion de visiter, comme celui de Tazmalt ou de la ville de Bouira affichent, depuis quelques années, une affluence record de fripiers ou plus exactement de “chiffonniers”. Les places ou stands réservés à cette activité s’élargissent de semaine en semaine avec l’arrivée ininterrompue de nouveaux “marchands de chiffons” à telle enseigne que dans n’importe quel marché hebdomadaire, ces derniers accaparent la plus grande partie des surfaces. Si ce créneau absorbe une quantité non négligeable de chômeurs et soulage en même temps les petites bourses en affichant des prix largement abordables, la qualité de la marchandise par contre, mérite qu’on se penche de près sur sa provenance, son état et surtout en incidence sur la santé de ceux qui s’habillent à partir de ces étals où des amas de loques sont exposés pèle-mêle sur des lits de camps. “Il serait difficile d’être convaincu que tout ces ballots de vêtements usagés ont transité par les services de contrôle d’usage au vu de l’inquiétante pellicule recouvrant ces fripes d’une couleur jaune ou blanche et qui s’envole, formant un nuage à la moindre manipulation ou encore l’odeur nauséabonde que dégagent les chaussures d’occasion, bien entendu les uns et les autres sont made in. Il n’est pas aisé d’accepter que ces chiffons sales, puants, soient autorisés à la commercialisation et sur les lieux publics de surcroît”, dira à ce sujet un médecin de la région.Les services concernés doivent se pencher sur ce trabendo généralisé. C’est le secret de Polichinelle qu’une bonne partie de cette marchandise à large consommation échappe à tout contrôle, l’idéal serait d’intervenir sur les lieux de sa destination, qui sont les marchés hebdomadaires, ne serait-ce que pour procéder à des prélèvements pour en savoir davantage sur le risque de contamination à partir de ces vêtements d’occasions. passe encore pour les manteaux ou pantalons, mais quand il s’agit du linge de dessous ou de chaussures, il y a matière à inquiétude au figuré comme au propre.

Omar Soualah

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