Le parti lave son linge sale

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Le parti FFS a organisé hier à Amizour une conférence politique et d’évaluation (CPE) pour débattre avec sa base “l’état d’esprit et des lieux de la société et du parti”, et ce, en présence des militants des communes relevant de la daïra d’Amizour et d’un membre du conseil national.Les débats ont été axés sur la situation du FFS dans cette région où l’on s’accorde à dire que la formation d’Aït Ahmed se trouve ces dernières années en mauvaise posture.Pour certains intervenants, le résultat obtenu par le FFS lors des dernières élections partielles locales (2 sièges sur 11) illustre, on ne peut mieux la mauvaise santé du plus vieux parti d’opposition.Les doigts accusateurs sont dirigés directement vers les élus FFS qui étaient à la tête de l’APC d’Amizour lors du mandat de 97/2002. Une gestion locale qualifiée de “fiasco” laisse aujourd’hui des séquelles sur la crédibilité du parti qui vit l’un de ses plus mauvais moments.Des démissions collectives et des actions de protestation sociales ayant secoué la localité sont autant d’événements qui ont marqué le passage du FFS en 1997 à la tête de cette commune reconnue comme bastion.Les bureaux, fédéral et national, n’ont pas été épargnés par les intervenants quant à leur mutisme envers la situation explosive à l’époque.47 rapports et requêtes sont adressés au bureau national, selon un responsable local du parti qui a reconnu que deux commissions d’enquête ont été dépêchés mais en vain.Ce même orateur est allé plus loin pour expliquer le marasme vécu par son parti, “le bureau du FFS a été saccagé en 2002 par nos propres militants”. Pour effacer aujourd’hui ce “trou noir”, les militants demandent de mettre fin au “parachutage” et opérer dans le militantisme et non pas dans le “recrutement”.Ces débats à bâtons rompus sont des prémices à d’autres CPE programmées à l’avenir afin, dira un élu APW du FFS, “de réhabiliter notre parti dans notre région et de faire participer la base dans les propositions, les critiques et les prises de décision”.Hier à Amizour, le FFS a lavé son linge sale.

Nadir Touati

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