Dans la commune de Saharidj, l’ensemble des sources aménagées, captées et canalisées sont totalement abandonnées, telles que la légendaire source Thala Rana, Thala N-Vouhreve et Thala N-Ath Salah pour ne citer que celles ayant d’importants débits. Ces trois sources situées au lieu dit Belbara surplombant le chef-lieu de la même commune ont été canalisées jusqu’à M’Chedallah et ont largement servi et suffi pendant plus d’un siècle. Au jour d’aujourd’hui, toutes ces sources sont en voie de disparition et ce, faute d’entretien, bien que leur utilité n’est plus à démontrer. Il a suffi récemment, d’un petit incident sur le nouveau réseau d’AEP de la source Noire, et c’est toute la daïra de M’Chedallah qui a renoué avec les affres de la pénurie. Une situation qui aurait été facilement évitée si l’on avait pensé à entretenir l’ancien réseau toujours existant. Un autre problème qui risque de surgir incessamment, c’est l’accès au chef-lieu de la commune de Saharidj à partir de M’Chedallah ; l’actuelle route (RN30) qui est en voie de modernisation risque à tout moment d’être coupée à la circulation pour travaux et l’ancienne route secondaire ayant toujours servi d’issue de secours est impraticable. A l’heure actuelle, cette route ouverte durant l’ère coloniale et qui a été goudronnée dans les années 90, (elle non plus n’a pas bénéficié d’aucun entretien) est dans un état de dégradation avancée d’un bout a l’autre, soit sur sept kilomètres que se partagent la commune de Saharidj et celle de M’Chedallah. Les anciennes lignes de téléphone et de l’électricité qui peuvent servir encore de longues années ont subi le même sort, leurs poteaux toujours en place sont les témoins criards d’un laisser-aller caractéristique. Notons que la canalisation de ces sources et la route citée ne nécessitent que quelques retouches, pour une remise en service combien utile.
Omar Soualah
