“Le comportement du recteur est méprisant”

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Une cinquantaine de personnes s’est rassemblée, hier matin, devant la Bibliothèque centrale de l’université Mouloud-Mammeri, en réponse à l’appel du conseil syndical du SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique), pour dénoncer ce qu’il qualifie de «comportement irresponsable» du recteur de l’université.Devant une foule qui commençait à s’amasser, Ramdane Chikhi a dénoncé de prime abord, ce qu’il assimile à une discrimination du recteur, en effectuant des ponctions sur salaire de trois jours pour certains, et quatre jours pour d’autres. «Il est temps de choisir son camp ; ou le camp des syndicalistes ou celui de l’administration et ses supplétifs», clame-t-il.«Ce qui peut arriver de pire à l’université Mouloud-Mammeri est d’avoir à sa tête un recteur pareil», dira-t-il.Dans son intervention, un autre membre du syndicat, Arezki Abbout a dénoncé, «les pratiques maffieuses de l’administration universitaire».«Les recrutements se font avec de l’argent, et c’est un secret de Polichinelle», assène-t-il, avant d’enchaîner que “le départ du recteur passe par la reprise du combat syndical”. Et de conclure que “la corruption morale est plus grave que la corruption matérielle”. Dans une déclaration rendue publique hier le conseil syndical déclare : «Le recteur fidèle serviteur de sa tutelle et des injonctions extérieures à l’université, s’inscrit totalement dans la politique des pouvoirs publics tendant à réprimer les syndicats autonomes.»La démarche du recteur est interprétée du côté syndical par la volonté des autorités de sanctionner le SNAPAP pour avoir affiché son soutien au CNES, à l’occasion des deux mouvements de grève.«Prétextant le caractère national de la grève, ce qui est totalement faux, alors qu’il s’est engagé à traiter tous les partenaires sociaux sur le même pied d’égalité, jouant sur la division, il n’a pas voulu réparer le préjudice subi par les fonctionnaires ponctionnés», lit-on dans le document. Les membres du conseil estiment que l’attitude du premier responsable de l’université «est méprisante», dès lors qu’il n’a pas traité sur le même pied d’égalité les enseignants et les fonctionnaires, ainsi que les différents acteurs qui composent la scène syndicale de l’université. Tout en exigeant son départ, le conseil syndical du SNAPAP a fait appel à tous les enseignants et étudiants pour créer un cadre de concertation, afin de trouver la meilleure formule pour leur objectif.

M.A.F.

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