“Comment ne pas sauter sur l’occasion quand une aubaine se présente à vous et notamment quand il s’agit d’un retour au pays à moindre frais. Le prix du billet qui avoisine les 500 euros, en été, est réduit presque de moitié en basses saisons. Voilà ce qui nous a fait venir au printemps”, dira Omar, revenu pour passer 15 jours de vacances auprès des siens. Le printemps n’en est que plus beau cette année avec le retour inhabituel des émigrés en cette période fabuleuse. Même si leur nombre est loin d’égaler les grands rushs de l’été où des familles entières déferlent sur les villages de Kabylie, les tarifs réduits des compagnies aériennes ont favorisé une tendance au retour hors saison estivale. Exceptionnellement, cette année, les émigrés ont accompagné les hirondelles pour des villégiatures d’une dizaine de jours. Leur désir n’est autre que de se couler des jours heureux dans nos campagnes réputées pour leur climat doux et tempéré, leur pureté atmosphérique et les modes de vie ancestraux des communautés villageoises fondés sur la communion et la solidarité. Des étrangers accompagnent parfois certains émigrés. Ils raffolent des randonnées dans les villages avec leurs anciens bâtis aux ruelles étroites et serpentées, agrémentés de charme éblouissant laissant s’émouvoir du regard des subtilités fort nombreuses qui dépaysent la vue et impressionnent l’esprit. Ils sont attirés joyeusement aussi par les champs qui présentent, en cette période de végétation extrême, un environnement sauvage et sublime, riche et varié, accentué par des journées printanières ensoleillées, les plus belles de l’année, lesquelles sont dominées par l’herbe qui pousse, les roses qui jaillissent et les oiseaux qui gazouillent.Des sites historiques et touristiques comme les stations thermales au style original et des villages dépeuplés aux maisons tombées carrément en ruines ont reçu aussi les visites de ces vacanciers qui tenaient à engranger dans leurs valises des photos et films-souvenirs des panoramas inédits de Kabylie.
L. Beddar
