Réflexion sur les réformes économiques en Algérie, tel était le thème d’une conférence-débat animée par Mourad Boukella, économiste et professeur à l’université d’Alger qui a eu lieu avant-hier à 14h au Centre culturel de Bouzeguène organisée par ledit centre en collaboration avec l’association culturelles Igelfan. Cette rencontre, la première du genre dans la région à laquelle a pris part le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura, M. Medjkouh Amzian, a été marquée par une forte présence, fruit d’une campagne d’information menée pendant plus d’une semaine et surtout vu l’importance du thème et l’intérêt qu’accordent les citoyens de la région à ce domaine.Directeur de recherches au CREAD (Centre de recherche en économie appliquée pour le développement) membre de son conseil scientifique, rédacteur en chef de la revue du CREAD, professeur à l’université d’Alger et à l’Ecole nationale d’administration, Mourad Boukella s’est étendu amplement sur les analyses du contenu des réformes de l’économie nationale. Il a entre autres, dressé un bilan détaillé de tout ce qui a été engagé en matière de reformes économiques. Il a en effet énuméré les différents progrès qu’a réalisés l’Algérie ces dernières années :- La stabilité macroéconomique est assurée- L’inflation est complètement maîtrisée- La balance de paiement est extrêmement équilibrée avec 62 milliards de dollars de réserve qui avoisinera les 80 d’ici la fin de l’année 2006. Comme il a cité les difficultés de la mise en œuvre de ces réformes, à l’instar de cette fameuse économie informelle, qui selon lui continue de plus en plus d’affecter notre économe par les évasions fiscales qui échappent au Trésor public, le blocage du processus de privatisation des entreprises publiques, l’échec de la privatisation des banques.Comme il a abordé le sujet d’actualité qui est pour rappel, le Club de Paris et les négociations sur le payement anticipé de dette algérienne.Les communications ont été suivies d’un débat assez riche dans le sens où il a répondu à toutes les questions de l’assistance.
Khadir Yacine