Lors d’une conférence politique et d’évaluation tenue à Barbacha le vendredi dernier, les militants FFS de cette municipalité ont dressé un tableau sombre de leur formation à l’échelle de la commune. Clanisme, régionalisme et opportunisme tels sont les symptômes dont souffre la section FFS de Barbacha, du moins c’est ce qui ressort du diagnostic des cadres, des élus et des militants du parti.Si pour certains intervenants le malaise commençait à s’installer depuis 1990, d’autres par contre l’ont ramené à 1997, année durant laquelle le FFS a remporté pour la première fois de son histoire les élections locales dans cette commune avec une majorité absolue.“Comment peut-on expliquer alors le retrait de confiance des élus FFS au P/APC issu de la même formation ?”, s’interroge désespérément un intervenant.Cet ex-P/APC du mandat 97/2002, dont le bilan est jugé comme le meilleur des mandats, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer sinon accuser ceux qui sont responsables de la section FFS de l’époque. “Ils m’ont fait subir toutes les misères du monde, je n’ai dûmon salut qu’à mon fort caractère ?”.Les accusations fusent de plus belle et finiront par l’intervention de ce cadre du parti et élu à l’APW qui dira que “les responsabilités sont partagées”. Pour continuer à stigmatiser, certains militants ont situé l’échec du FFS aux élections partielles dans cette commune comme un signe réel du désastre qui s’est emparé de la section locale du parti.Cet échec, qui a permis à l’ex-parti unique de revenir à la tête de cette APC, malgré le nombre égal des sièges entre FLN et FFS, a tétanisé les responsables locaux du parti d’Aït Ahmed, qui disent-ils, “ont déserté le siège local”. Aussi les adhérents ne se bousculent plus devant le siège du parti comme au bon vieux temps. Bahloul Djamel, en sa qualité de membre du conseil national, a fait la conclusion suivante : “Il y a méfiance et suspicion entre responsables locaux du FFS de Barbacha, il faut évacuer toutes les lacunes et s’unir autour des principes du FFS”.Mais les militants venus en masse ont imposé des solutions chirurgicales : “réhabiliter le conseil de discipline et passer à la radiation des plus encombrants”.Le cas de Barbacha n’est qu’un extrait d’une crise partisane.
N. Touati
