Plaidoyer pour un effectif suffisant

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Les paramédicaux du secteur sanitaire d’Amizour ont célébré mercredi dernier la Journée mondiale de l’infirmier (e) coïncidant avec le 12 mai de chaque année.En plus d’une exposition d’articles de presse et d’autres brochure retraçant l’évolution des soins infirmiers dans le monde, les blouses blanches se sont réunies en assemblée générale pour débattre des problèmes et de leurs contraintes professionnelles.Les membres de l’association et du syndicat des paramédicaux, SAP ont dressé un réquisitoire des plus sombres pour dénoncer leurs conditions lamentables de travail.Le manque d’effectif, ayant pour conséquence la “surutilisation” du personnel d’un côté et des prestations médiocres de l’autre, est le tendon d’Achille de cette corporation qui vacille entre le devoir de soigner des vies humaines et le droit de revendiquer plus de moyens, humain et matériel.En effet, les animateurs expliquent qu’une étude menée par l’association internationale des infirmiers, dont le siège se trouve à Genève, a révélé que le manque d’effectif infirmier durant un mois augmente le nombre de décès de 14% chez les malades admis en chirurgie.Le manque du personnel paramédical se fait ressentir de plus en plus en Algérie et dans la wilaya de Béjaïa plus particulièrement, qui regroupe quelque 3 000 paramédicaux toutes spécialités confondues.Au nombre de malades hospitalisés, l’on constate une défaillance en matière d’infirmiers qui assurent les gardes.Les paramédicaux s’élevent aussi contre le “mutisme des pouvoirs publics” devant leur situation socio-professionnelle qualifiée de fiasco.A cet effet les paramédicaux d’Amizour soulignent autour d’une plateforme de revendication du Conseil national du SAP qui exige une revalorisation du régime indemnitaire et une réconsidération de la profession paramédicale par un statut digne.Rappelons que la Journée mondiale de l’infirmier est célébrée sous le slogan : “Effectifs suffisants, égal vies sauvées”.

N. T.

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