Le préscolaire obligatoire dès 2009

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Le dernier maillon de la chaîne des réformes, déjà enclenchées dans le domaine de l’éducation nationale, à savoir, le préscolaire va être lancé et dispensé d’une façon officielle et plus organisée dès septembre prochain. Cette annonce a été faite hier par le ministre de l’Education M.Benbouzid à l’occasion de la tenue d’une journée d’étude à l’Institut national de la formation et de perfectionnement des instituteurs. A l’issue de cette rencontre consacrée à l’enseignement préparatoire, le premier responsable du secteur a dévoilé les grands axes de la stratégie que son département a élaborés dans ce cadre, ainsi que les objectifs à atteindre. Si pour l’instant l’obligation du préscolaire n’est pas à l’ordre du jour, il le sera, par contre, dans cinq ans, soit à partir 2009. Le ministre s’est montré très explicite sur cette question, insistant sur l’importance primordiale que revêt cette démarche. Cette dernière sera, faut-il le souligner, mise en vigueur en vertu de la décision du Conseil des ministres d’avril 2002 stipulant « la généralisation de l’éducation préscolaire d’une manière progressive dans la limite des moyens du pays aux enfants âgés de 5 ans » et du décret exécutif promulgué en mars 2004. La prise en charge des élèves, elle, se fera, si on se réfère aux dires de M.Benbouzid, graduellement. Ce dernier a souligné dans ce sens que la cohorte d’élèves ayant l’âge de 5 ans est de 630 000. Actuellement, une partie, soit 74 000, est déjà prise en charge par l’Eduction nationale, en mettant à leur disposition 2 500 salles de classes et 2 600 enseignants. 132 000 autres enfants ayant l’âge entre 0 et 6 ans sont accueillis dans des établissements privés et même publics dont 118 000 dans les katatibe installées dans les mosquées qui dispensent un enseignement coranique. Pour mieux organiser ce secteur, le ministère des l’Education a décidé de reconquérir le terrain en instaurant un cahier de charges définissant les modalités de l’enseignement préparatoire. Le premier responsable du secteur a déclaré que son département est loin de vouloir prendre le monopole sur ce secteur, bien au contraire, il encourage le privé ainsi que les autres institutions de l’Etat à s’investir. »Ils auront toutes les facilitations nécessaires », a-t-il promis en précisant que les programmes sont d’ores et déjà réalisés par la commission nationale des méthodologies et des programmes. Les manuels scolaires sont également fin prêts, dira le ministre de l’Education. Pour ce qui est de son département, le n°1 du secteur en question se dit prêt à prendre en charge un effectif de 20 000 élèves en plus, en septembre prochain, soit 13% de l’ensemble. A l’horizon 2009, ajoutera le même interlocuteur, la capacité de prise en charge de son département passera à 400 000 élèves, soit une couverture de 80% du taux global d’élèves ayant atteint l’âge de 5 ans. Les 20% restants seront placés chez les privés, a souligné en outre le ministre avant d’enchaîner : « Les wilayas enclavées et les familles démunies seront favorisées ». Evoquant l’aspect financement, le ministre de l’Education a fait savoir qu’une enveloppe globale de 350 milliards de centimes est allouées pour les cinq ans à venir, pour l’ameublement des écoles, dont 52 milliards de centimes seront dégagés dès la rentrée scolaire 2006. Pour ce qui est de l’encadrement, 26 000 enseignements seront mobilisés pour assurer cette opération, dont la majorité bénéficiera d’une formation spécifique dans le cadre de l’enseignement préparatoire.

Wassila Ould Hamouda

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