A proximité immédiate, voire à quelques pas seulement du portail principal emprunté par les élèves pour accéder à leur établissement scolaire, des personnes âgées, des jeunes et des moins jeunes s’improvisent commerçants. Sur leurs étalages de fortune, ces marchands à la sauvette exposent des sachets de tabac à priser, toutes sortes de paquets de cigarettes destinés à la vente au détail et l’on ne sait quels autres poisons encore, l’objectif étant d’amasser de l’argent et de soutirer des sous aux grands comme aux petits écoliers : les moyens et la morale importent peu. “Où est passée la police et que font les responsables de l’éducation pour laisser ces délinquants empoisonner nos enfants en toute impunité”, s’indigne un groupe de parents d’élèves qui se sont déplacés jusqu’à notre bureau pour exposer les faits de ce qu’ils qualifient d’“atteinte à la dignité et aux valeurs des institutions scolaires et éducatives”. Les faits sont là, ils sont intransigeants. Tout le monde le sait et on n’a plus besoin de le confirmer en allant faire le porte-à-porte des établissements scolaires. Ces gens, révoltés sans doute par le mal qui guette la santé et même l’avenir de leurs progénitures ne font en réalité que témoigner d’une attitude irresponsable et d’un laxisme rampant et dangereux, lesquels sont en train de ronger notre société et dont les enfants constituent les premières victimes. Ces personnes, ayant été témoins d’un phénomène que tout être conscient ne peut tolérer, ne font en fait que dire tout haut ce que les autres pensent tout bas, sans avoir le courage de le dénoncer ou l’opportunité de le crier en face de ceux qui ferment expressément l’œil devant un tel crime touchant aux enfants : la couche la plus vulnérable de la société. Mais au fait, qui est (le ou les) responsable(s) de la montée du fléau et de la vente anarchique et incontrôlée du tabac ? Le phénomène devient outrancier et intolérable. Il ne gangrène pas seulement les rues de nos villes mais il s’attaque de plein fouet à la santé des êtres innocents et à leur éducation. La sonnette d’alarme est tirée et les solutions doivent s’inscrire dans l’urgence.
Anis S.
