La rareté du foncier hypothèque les projets

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Lors de la rencontre bimensuel avec les directeurs de la wilaya et les comités de villages, le wali de Tizi Ouzou El Hocine Mazouz, a mis l’accent, hier sur la rareté du foncier, notamment au terme de la visite effectuée avant-hier dans la daïra de Beni Yenni.“Il y a un manque flagrant de foncier dans cette wilaya à cause de la prédominance du privé. C’est pratiquement la seule wilaya où des opérations datées de 1999 ne sont pas encore réalisées,alors que d’autres wilayas sont en train de réaliser les programmes de 2006”, a t-il déclaré. Et d’enchaîner que la contribution de tout un chacun pour pouvoir relancer le développement est primordiale, “si on continue à cette allure il se pourrait, qu’on n’aura pas l’aval pour les autres programmes», a-t-il indiqué.A cet effet, le chef de l’exécutif a exhorté les P/APC à relever le véritable défi qui se présente, et qui consiste selon l’orateur à mobiliser le maximum d’assiettes foncières en engageant des discussions avec la population pour se prémunir d’éventuelles oppositions, qui ne font que retarder les projets. Les maires sont appelés également à dégager les priorités de leurs communes pour les inscrire dans le programme complémentaire 2006 ou le programme de 2007.Répondant à une question ayant trait à l’insécurité qui est un facteur freinant pour le développement, M. Mazouz a déclaré que seule la relance de l‘activité économique est garante de la sécurité du développement, “le problème va t-il se résoudre en mettant derrière chaque citoyen un gendarme ou un policier ?”, s’est-il interrogé. Abordant le volet de l’habitat rural compte tenu de la spécificité de la région, le chef de l’exécutif, tout en réitérant la préoccupation des pouvoirs publics à prendre en charge ce dossier, a insisté sur la nécessité d’inclure deux conditions à savoir, l’éligibilité des personnes bénéficiaires, et l’achèvement de la totalité du programme. Il a souligné que pour assouplir l’opération une étude de cas par cas est prévue pour adapter le programme injecté à la spécificité de la région, en précisant, concernant l’habitat rural, que l’acte de solidarité dans ce programme, «c’est lorsque un individu fourni un effort, l’Etat vient le soutenir.»Le premier chef de l’exécutif de la wilaya s’est étonné par ailleurs de l’inexistence d’une carte touristique, en évoquant le tourisme dans la wilaya, “il n’y a aucun document qui vante les richesses de cette wilaya, pourtant ce n’est pas les fêtes traditionnelles ( tapis, poterie, bijoux) qui manquent”, et d’ajouter plus loin que ce n’est pas les programmes de logements qui créent les richesses et les postes d’emploi.A ce titre, il a interpellé tous les responsables locaux afin de s’inscrire dans une démarche et un schéma global où tout le monde doit contribuer, “dés lors, affirme t-il que, le problème n’est pas dans les prérogatives mais dans la coordination entre les différentes structures.”Faisant allusion dans son intervention aux divergences politiques de certaines formations qui freinent la relance des activités économiques, le wali dira : «Nous sommes condamnés à nous entendre puisque nous sommes au service de la population et pour redynamiser le développement.» Avant de clôturer les travaux le wali a mis en exergue les décisions prises au profit de la daïra de Beni Yenni.Ainsi il a décidé d’inscrire une cantine au niveau du village Tassaft, transformé l’ancien siège de l’APC de Beni Yenni en une maison de jeunes, doté de l’équipement nécessaire, l’achèvement d’une salle de sport, sise à Tala Tazart, ainsi que l’inscription d’une opération de réaménagement d’un terrain communal à Ighil Boummas. Concernant le volet de la santé, la daïra de Beni Yenni sera dotée incessamment de six ambulances et l’inscription de deux salles de soins au niveau du chef-lieu de la commune.Dans la commune de Yattafen il est prévu la réalisation d’une bibliothèque, une maison de jeunes dans le village d’Ait Daoud et le changement d’emplacement pour le CEM d’Ait Saâda, en raison d’un litige sur l’assiette foncière.Par ailleurs, s’agissant du projet de 33 milliards, minimisant les risques des crus de l’Oued, le wali a estimé que la somme est faramineuse, mais il y a possibilité d’attaquer en premier lieu les points noirs. Répondant toujours aux doléances des représentants des comités, présents en force à cette séance, le premier responsable a suggéré de présenter un dossier de confortement de la maison de jeunes Keddache, au lieu de sa démolition. Idem pour le stade communal, où le choix définitif de l’assiette n’est pas encore effectué. En conclusion le wali de Tizi Ouzou a assuré l’assistance de la prise en charge par la wilaya de l’aménagement de la maison de l’artisanat pour la prochaine fête du bijou, en proposant de dégager un espace pour la réalisation d’un musée afin de sauvegarder la mémoire de la localité, mais pour sa pérennité une section détachée de la formation professionnelle est la seule à même de former les futurs artisans, a-t-il conclu.

M. Ait Frawsen

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