Au départ était l’idée généreuse lancée à partir de la Belgique, par un artiste-peintre musicien, M. Hamsi Boubekeur. Déçu quelque peu par l’accueil réservé chez lui à l’idée et à l’enfant de la ville qu’il est, M. Hamsi a jeté l’éponge.L’idée, “les mains de l’espoir”, dans sa diversité a été cueillie au vol par Mme Hanifa Belkacem, artiste-peintre qui cultive avec une passion communicative et un rare bonheur en ces temps d’incertitudes, d’égoïsme, d’exclusion des vertus de tolérance, de non-violence et du droit à la différence. Le message que l’initiative se propose de semer se résume en une phrase : qui peut mieux qu’un enfant, innocent, à l’esprit non encore formaté, porter une idée de grandeur, d’élévation de l’homme !Mme Belkacem lance un concours dont l’appellation est presque à elle seule un programme “Afous”, les mains de l’espoir. Il s’agit tout simplement de dessiner les contours de la main et d’y inscrire un message de paix. La langue, perçue comme un simple véhicule importe peu, l’essentiel étant la portée, le contenu du message délivré. Le concours réservé aux enfants est ouvert à trois tranches d’âge : 8 ans, 10 ans, 11 à 13 ans, et 14 à 16 ans. Le délai pour acheminer au TRB le dessin, est fixé au 25 mai 2006. Des prix d’encouragement seront décernés aux meilleurs dessins et messages au cours d’une cérémonie qui sera organisée au TRB le 1er juin 2006.Afous, selon la très entreprenante Hanifa, appelons-la ainsi pour lui témoigner toute notre sympathie et notre respect le plus sincère pour ce qu’elle fait, n’est qu’une étape, le premier coup de starter. Elle se propose d’investir un créneau auquel notre société, prise dans le tourbillon des contingences immédiates est devenue impénétrable. Le rapprochement entre les hommes d’une façon générale, le renforcement du dialogue à l’intérieur des familles complètement déboussolées et se moquant de la communication inter-générations, la lutte contre la marginalisation et l’isolement des catégories sociales fragilisées : personnes âgées et handicapées.Les gens de bonne volonté, ceux que l’on appelle sous d’autres cieux les justes, il en existe encore chez nous. J’en ai rencontré une. C’est Hanifa !
M. R.