Le rassemblement des travailleurs de l’éducation et de la formation devant le Palais du gouvernement à l’appel de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF) a été empêché hier par les forces de l’ordre. Ainsi cinq personnes ont été arrêtées avant d’être relâchées par la suite, dont une transférée à l’hôpital pour un malaise cardiaque. Les représentants des travailleurs comptaient remettre une lettre au chef du gouvernement reprenant leurs revendications, à savoir ; une revalorisation des salaires pour tous les travailleurs dans le secteur de l’éducation, une retraite à 100%, la promulgation d’un statut particulier des travailleurs de l’éducation dans le cadre du statut de la Fonction publique et le respect des libertés syndicales et du droit à la grève. Après cette action, les protestataires se sont dirigés vers le siège du syndicat où la lettre destinée au chef du gouvernement a été lue par Mohammed Ider, président de l’Union.Ce message comprenait les revendications des travailleurs de l’éducation, ainsi que la réaction du syndicat par rapport à plusieurs sujets les concernant.En effet, les représentants des travailleurs ont porté à la connaissance du chef du gouvernement leur refus d’être l’otage de la tripartite et des solutions imposées via l’UGTA “un syndicat qui a montré à plus d’une occasion sa non représentativité dans le secteur de l’éducation’’, estiment –ils. A cet effet, associer les syndicats représentatifs dans les discussions sur leur avenir et celui de leur secteur est une nécessité comme recommandées par l’organisation internationale du travail (OIT) estiment les responsables de l’UNPEF.Dans la conférence de presse qui a suivi ce mouvement de protestation, Mohammed Ider a évoqué les dernières déclarations quant à l’augmentation des salaires. ’’Ce sont des décisions conjoncturelles à l’approche du congrès de l’UGTA, une organisation sous l’influence de partis politiques”, a-t-il affirmé. “Quant à l’objectif qui nous a réunis, il consiste en nos conditions sociales et notre souhait de recouvrir notre dignité”, a-t-il ajouté.Egalement l’orateur a dénoncé les décisions prises et rendues publiques via la presse ’’au moment où des représentants des travailleurs existent, ce qui renseigne une fois de plus sur l’absence de dialogue et le mépris des organisations représentatives’’. Parmi les problèmes qui caractérisent en particulier le secteur de l’éducation estiment les syndicalistes, la prime de rendement attribuée en fonction du salaire de base différemment des autres fonctionnaires. Concernant le salaire de référence fixé à 15 000 DA, la promotion est devenue une sanction pour un enseignant père de 5 enfants, puisque en atteignant ce salaire le concerné gagne 250 DA pour perdre 1500 DA, ajoutent les syndicalistes.
Naima B.
