Echos du Salon

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l Lorsque la ministre déléguée à la recherche scientifique a remis la médaille à l’écrivain Abdellah Hamane, il y a eu beaucoup d’émotion dans la salle. Hamane, un septuagénaire est l’un des pionniers de l’amazighité à Oran. Du temps du parti unique, il avait défié ce dernier à maintes reprises. Qu’un ministre algérien reconnaisse un tel homme est un signe que tamazight a sérieusement gagné sa place en Algérie.

l Comme d’habitude, beaucoup de vieilles et vieux Kabyles d’Oran, nostalgiques, ont fait le déplacement jusque devant le Palais de la culture pour sentir l’odeur n’tmurt. Une vieille a même pleuré en nous confiant qu’elle regrette amèrement d’avoir quitté la Kabylie car des décennies après, elle n’a pas pu oublier sa région natale, qui est restée gravée dans son cœur comme un premier amour.

l De nombreux cadres du Haut commissariat à l’amazighité étaient absents hier au salon, confirmant ainsi la rumeur qui fait état de la guéguerre règnant dans cette institution livrée à une guerre de leadership (qui prendra la place d’Ait Amrane ?) Mais aussi otage de manipulations partisanes. Le HCA est aussi en butte à un problème de prérogatives qui demeurent imprécises. Pour l’instant cette institution est devenu un comité d’organisations de fêtes et de salons.

l Le HCA a enfin édité un livre du regretté auteur Ali Makour, disparu en 2002 après des années d’attente. Son livre a été distribué gratuitement. Cette édition fera le bonheur des enfants de sa région, Ath Ouaguenoun, où il était et demeure très estimé. Ce sont les enfants de son village qui ont fait tout pour que ce livre soit édité. Leur rêve s’est réalisé. Ils ont honoré la mémoire de Ali Makour.

l Les invités de ce salon étaient pris en charge par l’Etat, dans un somptueux hôtel oranais, certains, et ils sont nombreux, ont profité de l’aubaine pour s’offrir un séjour aux frais de la princesse dans cette ville balnéaire.Ils sont arrivés avec familles et enfants ou copines (quand il s’agit de célibataires). Rappelons que ces pratiques sont courantes dans les activités du Haut commissariat à l’amazighité. Lors du dernier festival du film amazigh tenu à Ghardaïa, en décembre 2005, un cadre du RCD a été pris en charge avec neuf membres de sa famille pendant dix jours dans une villa résidentielle, affectée officiellement aux invité irlandais du festival. l Beaucoup de visiteurs ont confondu le poète Oulahlou (lauréat du premier prix du Festival de la poésie amazigh) présent au salon avec un recueil de poèmes, avec le chanteur portant le même nom auteur de la célèbre chanson Pouvoir assassin sortie en pleins événements de Kabylie. Les deux, non seulement ont le même nom, mais aussi Dieu et la nature les ont dotés du même look.

l En l’absence de Youcef Merahi, c’est Ali Mokrani qui a remplacé l’intérimaire du haut commissaire décédé.

A.M.

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