Une stratégie et un défi pour l’avenir

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La gestion, le contrôle, la récupération, etc. des déchets municipaux ont été toujours une des préoccupations de l’Etat algérien et qui sont basés sur une stratégie opérationnelle. Elle est fondée principalement sur la nécessité de faire face à la problématique des déchets à chaque étape de la chaîne, en tenant compte de l’efficacité technico-économique et de la durabilité des modes de gestion appropriés à chaque étape et du fait que la sensibilisation et la participation du citoyen sont des conditions sine qua non du succès de toutes politiques en la matière. Durant les 20 dernières années, les dépenses de l’Etat en matière de gestion des déchets municipaux (GDM) ont été au moins deux fois inférieurs au niveau universellement admis, pour une gestion rationnelle des déchets solides municipaux, à savoir environ 0,5% du PIB. Mais les autorités ont fini par reconnaître l’importance de cette gestion en accordant dans le cadre du plan de soutien à la relance économique, une cagnotte de 15 milliards de dinars pour rattraper les retards accumulés dans ce secteur. Le plan national d’action pour l’environnement durable, adopté en 2002 souligne le coût important de la non-gestion des déchets municipaux, estimés largement par défaut, car sur la base uniquement des coûts de rattrapage, à environ 0,35% du PIB de l’année 1999. Le but du gouvernement est donc de bâtir une politique solide et concertée, d’élaborer et d’appliquer aussi une législation et une réglementation crédibles. Le but aussi est de construire des capacités institutionnelles solides, de développer des instruments économiques et financiers bien réfléchis, tels sont les enjeux de la stratégie opérationnelle de gestion intégrée des déchets solides urbains. Ce dossier dont on parle toujours sur le terrain avec les officiels, à travers les régions, revêt une importance capitale dans le programme du gouvernement après avoir reçu l’aval des bailleurs de fonds de l’Algérie sur la question de l’environnement. Notre pays s’intéresse de plus en plus, et en premier lieu en raison de l’impact important, qu’a cette préoccupation, sur la santé des population et le cadre de vie des citoyens, qui ne cessent de se dégrader au point d’atteindre des seuils préoccupants, c’est ainsi que le gouvernement en est venu à valider un grand programme d’investissements tout en consolidant la législation et en engageant des réformes réglementaires et institutionnelles. Ainsi, la fiscalité environnementale a été introduite. Les investissements dans le secteur sont très importants, les travaux sont d’ores et déjà engagés pour l’aménagement des centres d’enfouissement techniques à travers toutes les villes du pays, à l’image de celui de Tizi Ouzou, pour ne citer que celui-là, qui sera implanté à Oued Fali. A noter que les conférences nationales et internationales qui se tiennent un peu partout ces dernières années se voulaient (et tant mieux), le coup de starter pour le lancement et la mise en œuvre du programme national de gestion intégrée des déchets municipaux.

S. K. S.

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