Une bonne récolte de cerises

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A l’entrée de la ville de Ain El Hammam, précisément au lieu dit “monument”, chaque matin un marché de gros spécialité cerises est improvisé. Il semblerait que la récolte cette année est intéressante par rapport aux années passées. Tôt le matin des voitures bâchées stationnent à proximité du monument, et les acheteurs de ce fruit à courte durée de vie, guettent l’arrivée des cultivateurs pour contrôler la qualité de la marchandise et négocier les prix. Pour Boudjemaâ du village Tamajout “ont aurait préféré un marché réglementaire dans un lieu indiqué pour mieux canaliser la commercialisation de ce fruit”. A la question de savoir si le système actuel de la transaction entre le cultivateur et l’acheteur ne favorise pas la fuite à la fiscalité et les autres tracasseries, il répondra : “La réhabilitation de ce marché ne serait que bénéfique pour tout le monde et le consommateur ne trouvera pas chez les détaillants des prix exorbitants”. Justement, à propos de cette flambée de prix notre interlocuteur nous apprendra qu’il varie selon la qualité de la cerise ; du bigarreau au dur, à la précoce. Le marché est toujours instable à cause de la concurrence déloyale et l’anarchie, lesquelles entourent la gestion de ce commerce. Le prix de gros, ces jours-ci, varie entre 80 DA et 150 DA. Il arrive à certains marchands de se déplacer dans les villages de la région pour acheter la récolte sur place ; sa spécificité de pourrir vite ne justifie pas à elle seule ce geste mais aussi avoir le dessus sur le prix. A la question de savoir si la région de Ain El Hammam présente les caractéristiques naturelles pour le développement de cette culture, un fellah nous dira : “Le relief est favorable ainsi que la qualité du sol, un arbre tropical qui ne supporte pas les inondations, il peut se multiplier par semis ou par greffage, et le bouturage est aussi pratiqué”. La floraison est induite par l’alternance entre période sèches et pluvieuses. Disponible pour la cueillette et la consommation de la mi-mai à mi-juillet. Selon ce commerçant, les villages où cette culture est pratiquée sont Ait Ziri, Taka, Igoufaf de la commune d’Ait Yahia, Illiltene de la daïra d’Iferhounenee, Ait Ouabane de la commune Akbil et d’autres encore. En attendant, au “monument”, le marché de la cerise continue d’attirer les clients venant de plusieurs régions d’Algérie : de Blida, d’Alger, de Boumerdès, de Sétif, etc. Un fruit qui se mange bien nature ou cuit ou pour aromatiser les plats. Le plus sucré des fruits rouges qui garnit les pâtisserie et tartes, se prend en salade de fruits ou dans les coupes de glaces. Sur le plan médical, son sucre est principalement du lévulose qui convient aux diabétiques, et aussi un excellent diurétique.

Ait Mouloud O.

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