l Plusieurs participants au Salon du livre amazigh, invités par le HCA dont des auteurs, étaient absents durant toute la journée de jeudi au palais de la culture. Il s’agit tout simplement de fans de la Jeunesse sportive de Kabylie, qui dès le lever du jour se sont dirigés vers le stade d’Oran pour y trouver une place convenable leur permettant de bien suivre la rencontre MCO-JSK. Ces écrivains ne sont réapparus qu’au moment de prendre le bus pour une excursion. Même ceux qui sont restés au Palais de la culture étaient constamment en contact par téléphone pour suivre l’évolution du match.
l Des participants au salon du livre ont été d’une immense amabilité à l’égard de notre journal. En constatant que la Dépêche de Kabylie n’était pas disponible dans les kiosques, ils ont imprimé tous nos articles relatifs au salon, ont fait des photocopies et les ont fait circuler dans toute la salle. Un geste qui nous a particulièrement touché, d’autant plus que des dizaines de Kabyles-oranais n’arrêtaient pas de nous demander quand est-ce que notre journal sera vendu à l’Ouest ?
l En parallèle avec le Salon du livre amazigh, la ville d’Oran abritait la semaine de la culture constantinoise au Théâtre régional d’Oran. Tout comme le Salon du livre, cette semaine culturelle, au cours de laquelle ont été programmés des pièces de théâtre et des spectacles de mâalouf, n’a pas drainé grand monde. Ce qui fera dire à un auteur “qu’El Bahia demeure toujours le bastion de la chanson rai et du foot”.
l La ville d’Oran a vécu une journée particulière jeudi à cause du match MCO-JSK. L’une jouait contre la relégation et l’autre pour le titre. Du matin jusqu’à minuit, il n’ y avait qu’un seul sujet de discussion : ce match.
l Le Haut commissariat à l’amazighité a décidé de ne plus prendre en charge les journalistes qui l’accompagnent dans la couverture de leurs activités. C’est une excellente idée car il est très gênant pour un journaliste d’effectuer avec objectivité sa couverture quand il est invité et pris en charge par l’organisateur. Le HCA n’appliquera pas cette mesure aux journalistes de l’ENTV.
l A l’entrée du Salon du livre amazigh, le visiteur est accueilli par la voix du poète Moufdi Zakaria. L’auteur de Kassaman récite toute la journée ses vers dans un arabe châtié. C’est dans le stand des Mozabites que cela se passait et c’est la manière choisie par les Berbères de Ghardaia d’affirmer leur attachement à leurs grands hommes de culture.
l Dans le stand de la Bibliothèque nationale, il n’y avait aucun livre écrit en tamazight, en revanche on pouvait consulter des dizaines de précieux livres sur la société kabyle à l’image d’un roman sur le mariage en Kabylie sorti en 1975 aux éditions du Seuil. On se demande pourquoi ce genre de livre ne sont pas réédités afin qu’ils soient mis à la disposition des lecteurs, qui pourraient mieux planifier leur avenir sur la base de leur mode de vie passé.
l La prochaine édition du Salon du livre amazigh se tiendra à Batna. Une ville où M.Youcef Merahi, secrétaire général du HCA avait été interdit de conférence par la population locale, il y a trois mois, parce qu’il s’était présenté sous la chapelle d’une tendance minoritaire des archs, proche du Rassemblement pour la culture et la démocratie dont le chef, Said Sadi a été toujours persona non grata dans la région. Les citoyens de Batna lui avaient expliqué de manière musclée qu’ils n’avaient nul besoin «de casser leurs lampadaires ou de barricader leurs routes car ce n’est pas de cette manière que la vie de leurs enfants s’améliorera».
A. M.