La région de Relizane, donnée en exemple durant la décennie noire, avec ses groupes de Patriotes qui n’ont pas hésité, au péril de leur vie, à prendre les armes pour défendre l’Etat et la République, est choisie vraisemblablement par certains revanchards pour devenir le théâtre de leur retour. Pour ce faire, et ce malgré le texte de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, ils tentent d’humilier les patriotes, et remettre sur le plateau le “qui tue qui ?”. Avant-hier, un résistant connu dans la région pour sa bravoure et son courage a été convoqué par le procureur général, sur la base d’une plainte déposée contre lui. M. Bekhoukha Abed, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un moudjahid de 75 ans. Il fut un Patriote de la première heure pour résister à la barbarie terroriste. Les sbires du GIA l’avaient ciblé au milieu des années 90, puisqu’ils ont foncé avec un camion sur son domicile. Abed, ses enfants et des gardes communaux avaient riposté à l’assaut et réussi à éliminer une dizaines de terroristes. Bekhoukha Abed a été le premier délégué exécutif communal (DEC) dans sa ville natale ; Ammi Moussa. Considérée par les groupes terroristes, à l’époque, comme un territoire libéré, Abed avait réussi à y “réinstaller l’Etat” en ouvrant la mairie et le palais de justice.La convocation de Bekhoukha et de trois gardes communaux a été rendue possible par une vieille plainte qui a été réactivée. Les initiateurs de cette procédure avaient été, il y a de cela quelque temps, déboutés par la justice. Néanmoins, ce genre d’action n’est pas inédit ni nouveau, puisqu’il y a de cela trois mois deux autres Patriotes avaient vécu la même chose. Ainsi, Ferrague et Draou Ahmed, respectivement fils de chahid et fils de moudjahid, ont été convoqués par M. Zenasni, procureur général, et on croupi en prison un mois durant, avant que le dossier ne soit clos. Ces deux Patriotes de Ben Daoud activaient directement avec l’ANP, et travaillaient avec le groupe de patriotes de Madhmoun, dit “Casino”.Les Patriotes de Relizane sont sous le choc depuis ces convocations, et assurent qu’ils ne se laisseront pas faire.
Cherif A.