L’usine d’insuline implantée à Oued Aissi, 10 km à l’est de Tizi Ouzou devrait commercialiser ses produits dès le mois de septembre prochain, c’est ce qu’a indiqué le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, lors de sa visite hier sur le site. éLe certificat d’exploitation et de conformité sera délivré le 10 juillet prochain par la commission de validationé, qui siège au ministère, a-t-il déclaré. Amar Tou qui a vanté «la bonne réalisation» de cette usine, dira que celle-ci s’inscrit dans un créneau bien précis. “Nous avons vérifié physiquement ce qui se fait dans cette fabrique et le 30 juin, nous allons procéder à la validation des lots de médicaments”, a-t-il encore ajouté.Les analyses des produits Aldaph seront effectuées, selon le ministre, le 8 juillet prochain, par un laboratoire national avant de les transmettre à la commission de validation qui donnera son feu vert pour leur commercialisation.L’usine Aldaph, filiale des laboratoires danois Novo-Nordisk, fabriquera des anti-diabétiques oraux de forme sèche. Sa réalisation aura coûtée 1 milliard de dinars et emploie à l’heure actuelle 36 ouvriers. Les médicaments sont de type II (Metformine). La capacité de production est estimée au démarrage entre 4 à 5 millions d’unités par an. Selon le ministre, l’Algérie compte 800 000 diabétiques. “Nous avons lancé une compagne de dépistage afin de nous permettre d’avoir une grille exacte des diabétiques en Algérie”, a tenu à signaler le ministre.Celui-ci qui était accompagné par le directeur général de la filiale Aldaph, M. Kostas Misdantis, vice-président de Novo-Nordisk chargé de l’office général Afrique et Golf, M. Costas Pilionnis et de M. Tommy Dinesen, maire de Kalundborg où est implantée l’usine-mère de la société ainsi que du wali de Tizi Ouzou, M. El Hocine Mazouz, a indiqué que les maladies chroniques sont en hausse dans le pays.“Les maladies chroniques sont en augmentation et enregistrent plus de 60% de mort alité. Quant au maladies transmissibles, elles sont la cause de 32% de décès en Algérie”, a-t-il encore avancé.Comme il a précisé que la production pharmaceutique en Algérie est loin de satisfaire la demande, puisqu’elle ne couvre que 23% de la demande nationale.
M. A. T.