18 000 étrangers travaillent légalement en Algérie

Partager

Une journée d’information sur la gestion de la main-d’œuvre étrangère en Algérie, a été organisée hier au siège du ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale. Présents à cette rencontre, M.Hadj Hocine, représentant de l’organisation internationale du travail (OIT), de Djamel Ould Abbas, ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, des directeurs de l’emploi des 48 wilayas ainsi que de représentants de sociétés étrangères activant en Algérie. L’objectif de la manifestation selon ses initiateurs est de communiquer ainsi que la levée de certains tabous sur ce thème. Dans son allocution d’ouverture, Ould Abbas a rappelé la situation économique actuelle du pays qui ’’connaît une croissance économique remarquable, et de ce fait, la nécessité de recourir à une main-d’œuvre étrangère pour combler les déficits de notre pays dans certaines qualifications”. Alors que le nombre de travailleurs étrangers en Algérie ne dépassait pas 543, il est aujourd’hui de 18 191, représentant 105 nationalités et tous titulaires d’un visa de travail. 12% sont répartis sur 94 nationalités.La répartition est inégale, puisque les Chinois viennent en première position, avec 45% de l’ensemble des travailleurs. Ils sont notamment dans les secteurs de l’habitat et celui des hydrocarbures. Les Egyptiens arrivent en deuxième position avec 11%. Les Italiens seuls à se maintenir en Algérie durant la décennie noire sont actuellement de 3%, de même que pour les Français, les Américains les Philippins. Quant aux Syriens et Indiens leur nombre ne dépasse pas 2,5% de l’ensembles des travailleurs étrangers. La répartition à travers les wilayas n’est également pas la même, puisque 65% se concentre dans les wilayas d’Alger, Ouargla, Oran et Adrar et 15% à Skikda, Boumerdès, Illizi et Mila. 20% se trouvent répartis sur 35 wilayas, alors que Tébessa, Guelma, Tindouf Tissemssilt et El Oued n’ont reçu aucun étranger. Les catégories des travailleurs sont réparties comme suit : 23% sont des cadres supérieurs, 21% sont des cadres moyens et techniciens supérieurs, 27% techniciens, 25% de travailleurs moyens et 0,75% sans qualification. “Cette stratégie de mobiliser les ressources humaines au niveau international pour les besoins de l’économie nationale n’en demeure pas moins que l’objectif arrêté dans le domaine, quant à la création de 2 millions de postes d’emploi à l’horizon 2009, nous dicte de réserver d’abord toutes les opportunités d’emploi aux travailleurs nationaux’’, a soutenu le premier responsable de l’emploi.Tout en rappelant l’expérience de plusieurs pays dans ce cadre, il a évoqué le cadre juridique et les conditions d’emploi des étrangers en Algérie “étant membre de l’OIT, l’Algérie s’inspire largement des recommandations de celle-ci” a-t-il ajouté. La forme des formateurs suite aux conventions avec des pays étrangers est prévue enl’Italie. Aussi, et dans ce même cadre le président de la région PACA (Provence Alpes Coôte d’Azur) sera en visite en Algérie le 31 mai prochain.

Naima B.

Partager