l Le petit Hassan, dit “Rouget” à cause de la couleur carotte de sa chevelure, souffre d’une obésité précoce et à dix ans, il porte comme un fardeau le poids d’un adulte. Il a des sautes d’humeur que sa famille ressent cruellement. Pendant ses accès de colère dommageables, il lui arrive de casser tout ce qui est à portée de main ; il a un comportement infernal et ses parents sont alors partagés entre l’envie de lui infliger une bonne correction et lui montrer de l’indulgence à cause de son état de santé. Ils le surprennent souvent la nuit se jetant sur la nourriture pour contourner le régime qui lui a été prescrit. Mais quand il quitte ces zones sombres de son caractère, sa véritable nature réapparaît, toute d’affection matinée d’espièglerie. Il redevient attachant, curieux de tout, cajoleur, presque un ange. Sa paupière droite a un défaut congénital, accusant un abaissement qui lui cause un dommage esthétique. Son père, M. Yahya Bouaziz, technicien de l’agriculture, n’a pas les moyens pour permettre à son fils de subir une opération chirurgicale qui devait se faire dans une clinique privée. Alertés, les agents de son secteur se sont mobilisés pour permettre au petit “Rouget” d’être opéré. C’est fait, puisque l’opération, relevant de la chirurgie esthétique, vient d’avoir lieu à la clinique des Iris, à Bordj El Kiffan. Les agents du secteur agricole n’ont pas hésité à mettre la main à la poche, dans un bel exemple de solidarité. Mais que ne ferait-on pas pour qu’un enfant retrouve le sourire ?
M. Amarouche