Une notoriété grandissante

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Le coup d’envoi de la 4e édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa a été donné avant-hier dimanche à 18h30 à la Cinémathèque de la place Gueydon. Si l’on en juge par la constance de la manifestation qui se tient depuis 3 ans déjà, avec la régularité de métronome chaque année vers le mois de juin, par le nombreux public qui s’est rendu à la Cinémathèque pour assister à la séance d’ouverture par le nombre de cinéastes qui se sont déplacés du Maghreb, de quelques pays du pourtour de la Méditerranée et de plusieurs villes. Les organisateurs de cet événement culturel, c’est-à-dire les responsables des associations Project Heurts et de Kaïna Cinéma, ne peuvent que se réjouir du succès grandissant remporté par leur projet d’instaurer, il y a 3 ans, un rendez-vous cinématographique annuel à Béjaïa. C’est d’ailleurs sur ce défi, maintenant relevé, qu’a insisté avec émotion, dans son allocution d’ouverture M. Abdenour Hachide, président de l’association Project Heurts. L’autre partie prenante à avoir des raisons de se réjouir également est Kaïna Cinéma, association basée à Paris qui, en partenariat avec Project Heurts, a soutenu toutes les étapes de la mise en place des rencontres cinématographiques de Béjaïa. Seulement, de l’avis général, les efforts fournis par ces deux associations de “redynamiser la scène cinématographique à Béjaïa ou tout au moins de redonner aux Béjaouis le goût de se rendre dans les salles de cinéma”, semblent se heurter non seulement au marasme général qui règne dans le milieu du cinéma ces dernières années mais aussi et surtout au mur de silence opposé par les pouvoirs publics en charge de la culture. Les citoyens n’en veulent pour preuve que l’état de la salle de la Cinémathèque elle-même dont la rénovation a été promise il y a trois ans mais qui demeure toujours infréquentable : sièges défoncés, plafond moisi, absence de climatisation.Quant aux activités des rencontres elles-mêmes qui dureront jusqu’au 2 juin, les animateurs indiquent qu’elles ont pour objectif essentiel, cette année, la formation des jeunes cinéastes. Cette formation sera assurée à travers les ateliers de formation et aussi à travers les débats qui suivront la projection des films et qui seront instaurés en présence des réalisateurs.Cette année, les rencontres cinématographiques auront la particularité de la consécration de toute une journée, celle de vendredi 2 juin aux courts-métrages pour enfants ainsi que la projection les 29, 30 mai et 1er juin de films en plein air dans les cités universitaires du 17 octobre et de Tharga Ouzemour.

B. Mouhoub

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