Rien ne semble aller pour le mieux du côté des bouchers de la commune de Seddouk : ils continuent à galérer en se rendant dans les communes avoisinantes pour égorger leurs bêtes. Cette situation perdure depuis la fermeture de l’ancien abattoir communal par les services d’hygiène de la wilaya depuis environ 5 ans. Et pourtant, l’espoir allait renaître chez les bouchers en 2004 lorsque les élus municipaux de l’époque ont décidé de mettre fin à leur calvaire en projetant la construction d’un nouvel abattoir à la zone d’activités sur un terrain de 1500 m2.On parlait alors de la réalisation d’un abattoir spacieux qui sera doté des équipements modernes possédant toutes les commodités. Le coût prévisionnel du projet était de 11 millions de dinars. Le financement a été pris en charge, pour une grande partie, par l’APC à hauteur de 7 millions de dinars, soit 64%, et le reste par l’Agence foncière locale à concurrence de 4 millions de dinars, soit 36%. Les travaux ont été confiés à une entreprise qui a buté sur des problèmes de paiement de situation à la présentation de la première facture de l’ordre de 2 120 000,00 DA. L’Agence foncière, selon son directeur, a honoré ses engagements en payant la somme qui lui revenait, soit 1 800 000,00 DA et le reste, se chiffrant à 320 000,00 DA, n’a pu être réglé par l’APC.Cette situation a découragé l’entrepreneur qui a abandonné, depuis, le chantier, au grand dam des bouchers.L’unique solution qui taraude l’esprit des responsables actuels de la municipalité, selon un adjoint-maire, était une une proposition formulée par un boucher qui consiste à continuer les travaux par ses propres fonds. En compensation, celui-ci exploiterait de fait l’abattoir moyennant un prix de location mensuel convenu entre les deux parties et qui sera défalqué du montant total engagé dans la construction. Et la municipalité, dans ce cas de figure, ne disposera de son bien qu’après épuisement total de la somme investie par le locataire.
L. Beddar
