l Comme il fallait s’y attendre, les résultats de l’examen de passage en 1re année moyenne ont montré le vrai visage de notre école dont tous les témoins sont au rouge. En effet, sur 360 candidats, seuls 60 ont pu avoir le fameux sésame qui leur permet un accès direct au CEM. Avec un taux de réussite ne dépassant pas les 18%, la commune de Béni Maouche continue à se morfondre dans le bas du classement. Comment cela pourrait-être autrement, quand on trouve des écoles ayant atteint le seuil fatidique du “zéro admis”? La cause de cette véritable catastrophe est bien claire : malgré les différentes mises en garde, personne n’a daigné changer la donne et les complicités se sont faites nombreuses pour cacher la vérité avec un tamis. Tout le monde a bien voulu occulter les vrais problèmes qui vont de l’instabilité du corps enseignant au manque flagrant de suivi des formateurs, en passant par le bricolage qui est devenu légion dans cette contrée lointaine et déshéritée.Ceci ne pourra pas être autrement quand on constate avec amertume que sur le terrain, une réalité s’impose : c’est la primauté du travail administratif sur le pédagogique.Le problème n’a jamais été aussi bien posé qu’au moment où le constat fait sur place nous a révèle que parmi les rachetés, il existe bel et bien des élèves dont la moyenne à l’examen n’a pas dépassé les 3,5 ! Le passage est fait sur la base de la moyenne cumulée avec le calcul des notes obtenues dans le cadre de l’évaluation continue.C’est une véritable aberration qui met à nu tout un système axé essentiellement sur le gonflage des notes par des enseignants incrédules qui sacrifient l’élève au nom d’une certaine réputation.En attendant que les concernés osent reconnaître cette triste réalité en se regardant dans un miroir, les parents des élèves recalés continuent à se lamenter en cherchant la faille.
A. M. A.
