Les équipes sur le terrain

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“Dans notre région, le nombre de cas a nettement diminué depuis que les deux autres opérations effectuées en 2000 et 2001 ont été achevées. Avec l’opération en cours, nous comptons obtenir des résultats meilleurs”, nous avait déclaré à la veille de cette opération, une source proche du service d’épidémiologie et de la médecine préventive relevant du secteur sanitaire de Draâ El Mizan. Ce programme du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière vise à éradiquer ces zoonoses génératrices de maladies pouvant aller jusqu’à la mort lorsqu’elles ne sont pas bien traitées, notamment chez les enfants. Dans toute la daïra de Draâ El Mizan, les équipes sont sur le terrain. Munis de pulvérisateurs, les agents recrutés à cet effet sillonnent villes et villages, ne laissant sur leur passage aucun hameau. Les communes concernées, à savoir Draâ El Mizan, Aïn Zaouia, Aït Yahia Moussa et Frikat ont mis à la disposition du personnel tous les moyens, surtout le transport. Quant à la durée, nous avons appris qu’elle n’est pas limitée. “C’est une opération qui ne s’achèvera que lorsque tout sera désinfecté”, nous a précisé une autre source. En tout cas, pour cette troisième fois, nous avons tout de même retenu que les citoyens ont montré leur coopération. “Il ne faudra pas refuser ce genre d’action. Elles font partie de la prévention. Une chose est sûre : n’était cette opération, aucun ne pourra débourser autant d’argent pour désinfecter son domicile”, estime un citoyen au passage de l’équipe devant sa maison située à proximité d’un champ. Maintenant, il faudra ajouter que les citoyens ont compris qu’il ne s’agit pas là de campagne de charme ou du trompe-l’œil, mais il s’agit beaucoup plus de leur santé. “On dit que ce virus est porté par les rongeurs, et également par les chats et les chiens errants. On demande aussi à ces services de procéder à l’abattage des chiens errants. Il y en a beaucoup”, propose un habitant de la cité Emir-Abdelkader. Les avis des uns et des autres sont, donc, à prendre avec beaucoup de sérieux. En tout cas, la santé de tout un chacun passe avant tout, quitte à débourser des sommes d’argent qui seront gagnées par la suite. Le traitement d’un cas de leishmaniose viscérale revient à l’Etat à plus de cent mille dinars.

Amar Ouramdane

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