Regain d’intérêt des opérateurs privés

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L’encadrement des activités liées à l’exportation suppose la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures incitatives (financières, économiques et fiscales) et de supports logistiques à l’exemple du fonds spécial de promotion (FSPE) et le nouveau redéploiement de l’ALGEX (ex-PROMEX) en vue de la prospection et l’accès aux marchés extérieurs dans les meilleures conditions.C’est dans ce cadre que s’inscrit la Compagnie algérienne d’assurances et de garantie des exportations (CAGEX), le seul système d’assurance crédit à l’exportation qui été institué pour la première fois en Algérie en 1996 pour sécuriser les exportateurs nationaux sur la bonne fin des opérations d’exportations. Tarikat Djillali, P-DG de cette institution a été hier l’hôte du forum d’El Moudjahid pour présenter le rôle que joue la CAGEX dans le processus de promotions des exportations hors hydrocarbures. Il déclarera d’emblée que l’organisme qu’il préside a pour vocation « la garantie des risques politiques et assimilés pour le compte de l’Etat, et la garantie des risques commerciaux pour son propre compte sous contrôle de l’Etat. Il a contracté depuis sa création près de 26,3 milliards de dinars de capitaux souscrits, au titre des risques politique et commercial ». M.Tarikat qui a déploré l’absence d’une véritable culture d’exportation hors hydrocarbures et la stagnation des échanges extérieurs, depuis l’Algérie avec un volume n’excédant pas les 600 à 800 milliards de dollars, ce qui freine l’activité de la CAGEX et diminue le nombre d’affaires à assurer. Il a relevé également le manque de lisibilité financière de nombre d’entreprises algériennes et l’impossibilité de réaliser des opérations d’appréciation des risques en l’absence de données fiables. Pour étayer ses propos, il citera qu’uniquement 3% des opérateurs déposent leur bilan au niveau du CNRS, et que dans ce cas la CAGEX ne pourrait pas donner de notation.D’autre part la CAGEX qui est membre d’un organisme international  » alliance-crédit  » piloté par la COFACE entretient des relations soutenues avec les institutions et autres associations qui soutiennent des exportateurs, notamment ANEXAL et ALGEX, la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et le Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui compte parmi ses rangs plusieurs opérateurs exportateurs, ainsi qu’avec les fonds arabes ou régionaux afin d’y faciliter l’accès au financement aux exportateurs par le biais de l’assurance crédit.Les principaux assurés couverts par la CAGEX qui sont en nombre de 50 clients exportateurs sur les 800 activant sur le marché sont en majorité des entreprises publiques à l’image de FERROVIAL, ANABIB, ENAD, SAIDAL… et depuis le début de l’année en cours, un regain d’intérêt des exportateurs a été enregistré, avec de nombreux contrats concrétisés et en voie de l’être, notamment avec le secteur de la pétrochimie et celui des produits manufacturés. Pour les perspectives d’évolution de l’activité à la CAGEX et compte tenu des parts du marché, notamment avec le retrait des opérateurs algériens du marché irakien depuis les derniers événements survenus dans ce pays, le niveau des engagements à souscrire pour le risque politique doit être compensé par l’intensification de l’action commerciale en direction des exportateurs. Durant l’année 2004 et le début 2005, un travail de prospection a été effectué et des demandes ont été enregistrées avec les entreprises leaders du marché à l’instar d’ASMIDAL, TONIC, ENIP, Tissage le Rouet et de nouveaux clients souscrits cette année en l’occurrence Tonic Emballage, Tolga Baraka…

H. Hayet

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