Zounina entre espoir et désespoir

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Le village de Zounina environ 400 hab, relèvant de la commune de Seddouk traîne d’innombrables insuffisances, qui préoccupent ses habitants confrontés à la dure réalité d’une vie difficile assortie de dénuement, de pauvreté et de chômage. Pourtant en 2004 l’espoir allait renaître chez ces laissés-pour-compte avec le projet du gaz naturel qui a touché la ville de Seddouk et les villages Amalou Sidi Mouffok et Takaâtz. Tout allait pour le mieux et chacun des Zounininois se préparait à accueillir ce fameux liquide précieux qui les débarrasserait à jamais des tracasseries de la bouteille de gaz qu’ils allaient chercher parfois à des kilomètres et personne ne se doutait que leur contrée isolée, distante seulement d’environ 1,5 km du village Takaâtz ne serait pas concernée par ce projet tant attendu. D’ailleurs, cette nouvelle qui est tombée tel un couperet sur leurs têtes les a beaucoup tourmentée lorsqu’ils ont appris que le gaz naturel ne sera pas dans leurs foyers et qu’ils galèreront encore et encore avec la bouteille de gaz très rare en hiver. “En apprenant que notre village n’est pas touché par ce projet, les notables de l’époque ont saisi immédiatement les autorités locales par des requêtes, leur demandant l’intégration de leur agglomération dans ce programme, mais en vain”, ironise Ichallalen l’Hacène, un habitant du village. “Parmi les autres difficultés, qui empoisonnent la vie de tous les jours d’habitants de Zounina, l’état de la route qui dessert la localité”, dira notre interlocuteur “Bitumée il y a environ 5 ans, elle commence déjà à se dégrader”, ajoute-t-il. Ensuite, il a évoqué l’aire de jeux de la localité qui ne sert pratiquement à rien. “Nos jeunes ont cru devoir taper sur un ballon dans une aire de jeux de proximité à la mesure de leurs aspirations lorsqu’ils ont vu un engin vrombissant, entamant l’arasement de la parcelle. Malheureusement rien ne fut, puisqu’il a travaillé quelques heures et puis il est parti sans revenir, plongeant ainsi dans la détresse nos jeunes qui ont vu leur espoir fondre comme neige au soleil”, abonde ce citoyen. Continuant dans la foulée, il abordera cette fois-ci les coupures récurrentes de l’eau qui, selon lui, sont légendaires dans leur village. “Nous étions alimentés en eau potable à partir du château de M’Cisina, relevant d’une autre commune. Nous restons parfois jusqu’à 5 jours sans que ce précieux liquide ne coule de nos robinets”, renchérit-il.

L. Beddar

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