Tendresse et passion

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Lahnan-am (ta tendresse). C’est le titre de son premier album par lequel, Moh-Said Aguenache a voulu rendre hommage à sa mère, à toutes les mamans qui portent leur affection pour leurs enfants. Une sensation naturelle qu’elles possèdent et par laquelle elles guident, comme par instinct, leurs progénitures dans leur vie, leur avenir. «Comment vais-je oublier ta passion par laquelle tu m’as montré les chemins», fredonne le nouveau chanteur en guise de reconnaissance à sa mère. Moh-Said Aguenache ne fait, assurément pas, le particularisme uniquement pour le respect des us, mais, à bien suivre l’enchaînement de ses paroles, il exprime et fait ressortir à la fois les sentiments des «gentils garçons» à l’égard de celles qui les ont portés et nourris des mois durant. L’artiste dira qu’elles les ont portés à vie, «Non sans souffrir et peiner au seul intérêt de les mener à bon port». L’album de Moh-Said Aguenache comporte six titres. Pour son premier produit, il a choisi de faire court. Les textes, habillés en sens et touchants en somme, prouvent de la simplicité mais de l’esprit aguerri du jeune chanteur. Les chansons d’amour y figurent également en bonne place dans le produit du natif de Tizi-Rached. “Hessi yid am d-hedragh” (Ecoute, je te parle), est un appel de cœur à sa moitié. C’est une déclaration d’amour non voilée que le chanteur dresse à l’intention de celle avec laquelle il prévoit «faire» sa vie. «Je veux t’avoir à mes cotés…dans ma vie». Une phrase que fredonne chaque amoureux à l’intention d’un autre, à l’intention de celui qu’il porte dans son cœur. Aguenache exprime ainsi l’espoir que fait naître et procure la vie aux cotés de sa bien-aimée. Mais, quoique l’amour soit fort, la raison ramène, parfois, la personne à se ressaisir, à voir les choses en clair sans subjectivité. C’est, peut être, la raison pour laquelle le jeune chanteur rappelle son cœur «à l’ordre». Dans la seconde chanson “A yul” (Ô cœur !), l’auteur paraît désespéré d’aimer sans apercevoir un retour d’écho. Dès lors, il le conseille de «rejeter celui qui te rejette». Or, faudra-t-il seulement s’armer du courage pour le faire ? Une question à laquelle, la réponse n’est pas forcément juste ! Ainsi, il n’y a qu’à écouter le troisième titre pour s’apercevoir de la facilité de dire «tout est fini entre nous», “Garanegh koulech yekfa”, sans pour autant en être capable de le vivre. Sauf que dans cette chanson, l’artiste a mis en exergue «les jaloux» qui réussissent à «coincer» les «amoureux». En somme, Moh-Said Aguenache veut démontrer la finalité malheureuse d’un amour ayant subi des pressions externes. Pressions qui naissent sur les arcanes d’une société très attachée aux coutumes d’un autre âge. Les années de braise qu’a vécues le pays ont marqué l’artiste, comme tant d’autres. C’est pour quoi il a composé une chanson dédiée à la patrie. «Je t’ai cherché dans tous les pays…le soleil a disparu derrières les nuages». Ce qu’il cherche c’est la paix “Talwit”, le titre même de cette chanson.L’album est bouclé par une chanson rythmée “Ass ne tsradjou” (On attend le jour) d’espoir, d’amour et de paix. Il faut noter que le produit de Moh-Said Aguenache n’est aucunement un travail bâclé. En ce sens que la musique est très bien travaillée, rehaussée par le jeune talentueux guitariste Noureddine Lacette, qui promet lui aussi dans la musique.

M.A.T

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