Décidément, la crise qui secoue la municipalité de Larbaâ Nath Irathen ne semble pas vouloir s’estomper de sitôt et n’inspire nullement des jours à venir rassurants pour la population locale et ce, à la veille de cet été naissant. En effet, alors que le “feuilleton” de la Fête des cerises continue à alimenter l’actualité quant aux-dessous de son organisation, notamment son coût, une autre affaire vient d’éclater au grand jour. Un véritable coup de théâtre a secoué la semaine écoulée les moins sensibles parmi les citoyens de ladite localité. Quarante travailleurs temporaires, pour la plupart des pères et mères de famille avec enfants à charge, après de longues années de durs et loyaux services, de surcroît impayés depuis neuf (9) mois ont été mis à la porte par cette institution sans aucun préavis. Selon un vacataire, père de famille avec enfants et qui ne sait plus à quel saint se vouer, “c’est une façon de nous remercier après 9 mois sans salaire et plus de dix années de service”, déclare-t-il les larmes aux yeux. “Ils disent que l’APC n’a pas d’argent pour nous payer, mais pour organiser des fêtes, ils ont en”, clament-ils encore. De sources sûres, les deux élus RND qui se sont alliés à l’exécutif ont décidé de rendre le tablier et de claquer la porte de la municipalité pour protester contre “l’indifférence et l’irresponsabilité” du premier magistrat de la commune désigné par ces derniers comme premier responsable de “la gestion désastreuse” de l’APC. Un autre élu qui siège à l’assemblée et qui a souhaité requérir l’anonymat brosse un tableau des plus défavorables en déclarant que la situation a engendré un faisceau de blocage. La localité de Larbaâ Nath Irathen depuis la prise en main des affaires de la commune par le P/APC RCD a fait réagir tous les élus et même les militants des partis locaux d’opposition, en vain. Et de poursuivre : “De mémoire de population de notre commune, jamais une APC n’a plongé le vécu de nos concitoyens dans une telle léthargie et un tel désespoir”. Selon toujours cet élu qui ajoute : “D’un discours populiste et de promesses électoralistes, l’APC a vite été rattrapée par la réalité du terrain pour laquelle elle n’avait ni la volonté et encore moins de l’imagination et du savoir-faire pour apporter un quelconque changement”. A noter que l’alliance contractée entre les élus (2) du RND et ceux du RCD (4) avait laissé la population espérer un déclic pour enclencher un développement mais jusque-là, aucun problème n’a été réglé. Nos informations rapportent que les deux (2) milliards de centimes octroyés pour les PCD, ne sont pas encore consommés et risquent d’être récupérés par la wilaya à cause nous dit-on de la “gestion unilatérale” des affaires de la commune. Selon les déclarations des uns et des autres parmi les élus contactés, aucun projet digne de ce nom n’a été lancé pour l’instant, à l’exception de la réalisation des niches à ordures en ville et à Azazga et un mur érigé en gabions au village Aït Attelli. On parle aussi d’un projet de construction d’une crèche communale dans le cadre des PSD sur le site de l’ex-CEM filles abandonné, et qui coûterait selon l’estimation 11 millions de dinars. Par ailleurs, voulant avoir la version des faits du P/APC au sujet des ouvriers licenciés notamment, et sur le remue-ménage de ces derniers jours, les vigiles nous ont signifié que ce dernier n’était pas là. Nous y reviendrons probablement.
S. K. S.
