Une Journée d’étude sur la sensibilisation et la lutte contre les incendies de forêts a regroupé hier, tous les services concernés ainsi que les associations et comités de villages des quatre daïras du sud de la wilaya, en allant des Ouadhias jusqu’à Tizi Ghennif en passant par Boghni et Draâ El Mizan. Dans son allocution d’ouverture le chef de daïra de Draâ El Mizan a tout d’abord souhaité la bienvenue à l’assistance avant de dire que la forêt constitue un élément des plus vitaux. “Cette sensibilisation est destinée surtout aux citoyens des zones rurales qui sont tout près des zones forestières”, a-t-il mentionné avant d’exhorter notamment les P/APC à mettre en place leur dispositif afin d’éviter des catastrophes.En deuxième lieu, la parole fut cédée à M. Didouche Hamou, en sa qualité de maire de la municipalité organisatrice de cet événement unique en son genre. “C’est un rendez-vous qui revêt une importance capitale, mais j’aurais souhaité qu’il faudrait la programmer un autre jour pour permettre à plusieurs acteurs d’y assister. Mais, puisque c’est primordial, peu importe”, dira le deuxième intervenant.De son côté, le représentant de la conservation des forêts, dans son exposé, s’est étalé longuement sur les risques pouvant découler des décharges publiques, de l’incinération des déchets. Il demandera ensuite aux représentants des comités de villages d’alerter en premier lieu le service public le plus proche. “Tout va dépendre du premier geste”, a-t-il insisté avant d’interpeller chaque service dans son secteur à agir.“Concernant la DTP, il faudra que ses services nettoient entièrement les bords de la RN 25”, a-t-il fait remarquer. “Sonelgaz devrait, elle aussi, procéder au débroussaillement des lignes de haute tension”, a-t-il insisté. Pour le conservateur, la lutte contre les incendies est l’affaire de tous.Il citera d’ailleurs, tous les dispositifs renforcés par des moyens importants mis en place pour contrer ce fléau. Le représentant de la Protection civile, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, a insisté sur la protection non seulement de la forêt mais surtout des vies humaines.“Chacun parmi nous a en tête la mort des onze personnes en 1993 ainsi que des 500 victimes évacuées vers les différents secteurs sanitaires”, a-t-il relevé avant de faire son exposé qui a porté sur au moins trois volets essentiels : l’alerte, la lutte et la sensibilisation. Pour ce responsable, la tâche n’incombe pas seulement à son secteur mais aussi du simple citoyen jusqu’à toute la hiérarchie étatique. “Tout dépendra du premier acte, c’est-à-dire l’alerte. Vous pouvez la donner à n’importe quelle institution de l’Etat, la plus petite soit-elle”, a-t-il martelé. Pour lui, il ne faudrait pas attendre l’arrivée des secours, car avec un petit geste (un verre d’eau), il est possible d’arriver à bout d’un grand sinistre. Il n’a fait que rappeler le dispositif mis en place pour faire face aux incendies : du comité de villages en passant par le plan communal de lutte jusqu’au plan opérationnel de wilaya et pour arriver enfin aux colonnes mobiles de la Protection civile. En tout cas, dans toutes leurs interventions, les organisateurs ont fait entendre qu’il faudrait agir au bon moment.Un débat ouvert a permis aux participants d’exposer leurs préoccupations. En définitive, tout le monde s’est mis d’accord sur un point important : la prévention et la sensibilisation doivent être de mise. “Pour un été sans incendies”, s’est contenté de dire le chef de daïra de Boghni.
Amar Ouramdane