La région de M’kira est l’une des localités où l’eau ne coule pas des robinets à longueur d’année. En effet, dans notre virée dans cette municipalité nous avons appris que même en hiver ce liquide ô combien vital manquait. «L’Etat a dépensé des centaines de millions de centimes pour un projet dont les citoyens n’ont rien bénéficié», nous a signalé un cafetier à qui nous avons demandé un peu d’eau. «Ce n’est pas encore l’été, chaque saison estivale, nous vivons la même situation, le prix de la citerne augmentera», ont ajouté deux jeunes attablés sur la terrasse. Pour en savoir plus sur les causes de ce sempiternel problème, nous nous sommes rendus à la mairie. «A M’Kira, nous n’avons pas d’eau. Les conduites sont enterrées depuis des années. Elles n’acheminent aucune goutte d’eau, nous dit en premier, le maire, et d’ajouter : «Muni de son programme de distribution, était établi, l’eau n’arriverait jamais, car, de Aïn Faci jusqu’aux villages de la commune les conduites sont piquées anarchiquement. Il y aussi des dizaines de bretelles. D’ailleurs, chaque année, des programmes sont tracés, mais en vain». Interrogé sur une solution ou une proposition possible pour évacuer ce problème, notre interlocuteur nous a répondu : «Il faudrait que les pouvoirs publics répondent à nos doléances et demandes, à savoir, la réalisation d’une conduite parallèle et autonome de la station de pompage jusqu’au réservoir de M’Kira. Car, même si les services des eaux pompent une fois tous les deux jours, certains villages n’auront quelques litres qu’une fois par mois». Il faudra rappeler qu’à M’Kira dès les premieres chaleurs, les habitants de tous les villages viennent réclamer l’eau qui n’existe pas. Le vent de la colère souffle chaque jour que le bon Dieu fait.
Amar Ouramdane.