En dépit des journées caniculaires, chaque matin, des élèves recalés à la 1ère session de l’examen de sixième continuent à prendre leur chemin de l’école dans l’espoir de réussir. Même si la plupart des enseignants ont été convoqués aux surveillances du bac, ceux ayant en charge ces classes d’examen donnent toujours des cours de rattrapage à cette catégorie d’élèves. “Je leur dispense des cours de soutien notamment en calcul et en arabe. D’abord, je leur fais des rappels de leçons, puis des séries d’exercices”, nous dira cet enseignant qui assure ces séances à cinq élèves. Quant aux petits chérubins, ils déploient tous les efforts en allant jusqu’à faire leurs révisions avec leurs camarades ayant déjà eu la chance de décrocher le billet au collège lors de la première session.Dans certains établissements, il n’y a pas beaucoup de recalés si bien qu’ils sont regroupés dans une seule classe. Certes, ce ne sont pas ces leçons qui apporteraient un plus pour ces potaches qui, tout de même, disons-le, ont déjà accumulé de nombreuses lacunes durant toute leur scolarité, mais il est toutefois utile de les préparer psychologiquement. “Nos élèves manquent de prise en charge. Certains d’entre eux manquent de beaucoup de moyens. Il nous arrive parfois de nous trouver face à des situations très complexes. En plus de la pauvreté, il ne faudrait pas oublier le côté affectif”, nous a confié sans plus cet enseignant sous le sceau de l’anonymat. Dans cette commune, d’autres facteurs sont à l’origine de l’échec des élèves. Le facteur le plus important est celui de l’instabilité du personnel. Etant une région déshéritée, nombreux sont les enseignants qui demandent leur mutation. Au demeurant, en attendant cette deuxième session qui aura lieu le vingt quatre juin prochain, ces chérubins ne quittent pas leur pupitres.
A. O.