Le FLN veut un mandat illimité

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Abdelaziz Belkhadem veut aller très vite dans son projet de la révision de la Constitution. Jeudi dernier, le secrétaire général du FLN a réuni les membres du secrétariat exécutif de son parti à Alger pour trancher les derniers points que la commission des systèmes constitutionnels n’a pu faire jusque-là. Toute la crème du vieux parti était présente à l’hôtel Mouflon d’or où devait se tenir la réunion qui allait déboucher sur la mouture finale du projet de la révision constitutionnelle que le parti compte soumettre, dès cette semaine, au président de la République. Lorsque Belkhadem a commencé son discours d’ouverture, en présence des médias, les grandes lignes de la Constitution version FLN, se dessinent. L’on apprendra, par exemple, que le fameux article 74 de la loi fondamentale de 1996, qui limite le nombre de mandats à la magistrature suprême à deux, sera amendé et laisse la présidence ouverte. Autrement dit, on peut assister à une présidence à vie d’un candidat. Explication ? Abdelaziz Belkhadem avance qu’on ne peut pas priver une personnalité nationale de se présenter autant de fois qu’elle veut et cela « dépendra de la souveraineté populaire ». Et les garanties ne viendront, selon lui, que de la surveillance des élections et la transparence de celles-ci.Pour mieux faire passer sa « pilule », le secrétaire général du FLN a cité un certain nombre d’autres propositions d’amendements. Il s’agit, par exemple, d’introduire des dispositions qui garantiraient « le respect des libertés individuelles et collectives » et « l’interdiction de la censure administrative de la liberté de presse et d’impression ».

Ali Boukhlef

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