Les rouge et noir qui ont remporté jusque-là sept trophées (un autre record) ont perdu leur huitième finale. Le MCA après ses victoires en 1971 et 1973, n’a pas raté sa troisième finale avant-hier face au frère usmiste et confirme pour l’occasion sa suprématie devant l’USMA.Alger a vécu jeudi une nuit de folie. Aussitôt le match terminé, les supporters du Doyen ont envahi les rues d’Alger et ses environs. Ces dernières sont devenues, en l’espace de quelques minutes, grouillantes de monde aux couleurs vert et rouge. Les files de voitures bondées de supporters arborant les drapeaux du MCA ont sillonné à coups de klaxon tous les coins et recoins de la capitale pour crier leur fierté d’avoir remporter ce trophée, vingt- trois ans après le dernier sacre. Les jeunes de moins de 30 ans n’ont jamais savouré ce moment de joie que seule Dame coupe sait procurer. Les plus âgés se sont également mis à la fête pour se remémorer les années de gloire du doyen des clubs algériens. La victoire de jeudi avait une saveur particulière, tout simplement parce que la coupe est gagnée contre le frère ennemi. Bien sûr, beaucoup redoutaient des scènes de violence mais rien de tout cela ne s’est produit. A aucun moment, un dépassement n’a été constaté. Tout s’est déroulé, et le match et la fête, dans un fair-play total. Jeudi, certes, le MCA a gagné, l’USMA a perdu mais la rivalité entre les deux équipes n’a jamais dépassé la cadre sportif. Un fair-play exemplaire La sportivité qui a régné jeudi sur le terrain, dans les gradins et à travers les rues d’Alger a été le fait marquant de cette grande finale MCA- USMA. Les deux galeries, malgré la grande rivalité sur le plan sportif, ont démontré encore une fois avant-hier que les matchs USMA-MCA restent toujours une histoire de famille. Au moment où les supporters du MCA jubilent à la fin du match, ceux de l’USMA, certes déçus, ont tenu à rester dans les gradins pour suivre la cérémonie de la remise du trophée par le président de la République à l’équipe adverse. Cette image, à elle seule, résume l’esprit sportif dont ont fait preuve les supporters des deux équipes quel que soit le vainqueur.
Ali C.
