“Les problèmes de la wilaya de Béjaïa ne se posent pas en termes de moyens financiers mais en termes de moyens de réalisation”. Cette déclaration a été faite hier par le wali de Béjaïa, M. Rachid Fatmi lors de la séance de clôture des travaux de la Commission nationale de la bonne gouvernance. En ce sens, commente le premier responsable de la wilaya que les entreprises de réalisation ne se bousculent pas quand il s’agit de soumissionner pour Béjaïa. En ce qui concerne les routes par exemple, qui consomment 50% des budgets alloués à la wilaya, il n’y a qu’une seule entreprise qui active dans ce secteur et elle ne peut répondre convenablement à toute la demande, explique le wali. L’autre problème qui se pose avec acuité et qui n’encourage pas les investisseurs à venir s’implanter à Béjaïa est celui du foncier. Dans un proche avenir, Béjaïa, avec ses 315 habitants au km2, pour encourager les créateurs de richesses et d’emplois à s’installer dans la wilaya, les responsables de la ville seront obligés de leur attribuer des parcelles de terrain qui seront prélevées sur le domaine forestier.Quant à la Commission nationale de gouvernance qui était hier matin à Béjaïa, il y a lieu d’observer qu’après les interventions liminaires qui avaient pour objet de définir le rôle de ladite commission, ses membres se sont aussitôt répartis en trois ateliers thématiques.Dans le premier atelier qui a débattu de la “gouvernance politique et démocratique”, les participants ont notamment abordé les codes de la commune et de la wilaya, les droits de la femme, l’école et la transparence des institutions. Le deuxième groupe qui traite deux thèmes en un, c’est-à-dire “la gouvernance économique” et la “gouvernance des entreprises” a surtout relevé comme obstacle majeur au développement les interventions des pouvoirs publics dans les activités des entreprises ainsi que l’absence de contrôle.Quant aux principaux points négatifs enregistrés par le troisième atelier qui a débattu “développement économique et social”, ils ont trait au manque d’infrastructures à même de favoriser le développement, à l’absence de l’outil informatique dans la ville et au monopole du pouvoir exercé par les responsables élus. La vocation de la région pour le tourisme et l’agro-industrie a également absorbé une bonne partie du temps alloué au débat.
B. Mouhoub
