La grotte de Frenda sera prochainement restaurée

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Un centre d’études khaldounien sera, prochainement crée à Tiaret par plus de 12 Etats dont l’Algérie, à l’occasion du 6e centenaire de la mort d’Ibn Khaldoun. C’est ce qui a été annoncé, hier, par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, lors de l’ouverture officielle du Colloque international sur Ibn Khaldoun qui se tiendra jusqu’au 19 du mois en cours. Elle a également souligné que la grotte de Tiaret où Ibn Khaldoun a écrit El Mouqadima, sera restaurée.Après l’inauguration du séminaire qui s’est tenu en présence du président de la République algérienne et devant la forte assistance des chercheurs, historiens et penseurs algériens ainsi qu’étrangers de la question khaldonnienne, trois exposés ont été présentés dans cette première journée. Le professeur Zaïd Ahmed de la Malaisie, Jan Witkam des Pays-Bas et Lucette Valensi de France ont parlé, de « Ibn Khaldoun et les Européens ».Lucette Valensi a témoigné dans son sujet « La découverte d’un grand auteur en Europe : le cas d’Ibn Khaldoun ». Elle dira que son enquête sur ce penseur devrait présenter deux volets. Le premier se traduit par l’invention d’Ibn Khaldoun et le second se présente à travers des questionnements sur la forte présence de ce penseur en Europe. Les professeurs Hassan Hanafi d’Egypte, Abdeslam Chddadi du Maroc, Houari Touati d’Algérie ont évoqué pour leur part, le sujet « Ibn Khaldoun en réception chez les arabes ».Houari Touati représentant du CNRPH à Alger s’est intéressé par la thématique du « Comment les arabes n’ont jamais cessé de lire Ibn Khaldoun ». Selon lui, les Arabes qui ont ignoré l’œuvre de cet historien, ne doivent de l’avoir redécouverte que grâce aux européens. »J’essaye de prouver dans mon exposé que les écrivains arabes postérieurs à Ibn Khaldoun ont non seulement lu, médité et utilisé copieusement la partie proprement historique de son grand opus mais également la partie théorique exposée dans la Muqaddima », dira-t-il. »Ibn Khaldoune dans la bibliothèque coloniale » est le thème qui a clôturé la première journée de cette rencontre et a été traité par Giovanna Calasso d’Italie, Alain Messaoudi de France et Kansas des Etas-Unis. Ce dernier a parlé de « la gouvernementalité coloniale et la naissance du Kaldûnisme ». Il souligne dans sa communication que son intérêt n’est pas porté sur la traduction d’Ibn Khaldoun de l’arabe au français par de Slane mais d’analyser la transformation du récit d’Ibn Khaldoun de de Slane en savoir colonial, une transformation, qui est devenue selon lui, instrumentale dans le contexte colonial.D’autres exposés seront étalés durant les journées du 18 et 19 juin par des spécialistes en la question représentants plus de 13 pays.

Fazila Boulahbal

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