Sérénité et calme contre l’agitation

Partager

L’Association religieuse zaouia Sidi Ali Moussa, suite à l’article paru dans le journal la Dépêche de Kabylie dans son édition du 15 juin 2006, sous le titre “Des comités de villages montent au créneau”, tient à dénoncer la campagne orchestrée autour du projet de classification de la zaouia au patrimoine culturel pour induire l’opinion publique en erreur.Ces comités considèrent les données se rapportant à l’identité et à la propriété de la zaouia infondées et déclarent être en possession d’actes de propriétés, de plans et d’arbre généalogique (leurs actes, ne suffisent-ils pas ?). Si ces documents sont authentiques qu’attendent-ils pour nous ester en justice et pour de vrai alors ?La zaouia, fondée au 14e siècle (huitième de l’Hégire) par notre ascendant direct a été gérée par ses propriétaires, c’est-à-dire Izaouiène de sa création au célèbre séquestre de 1870 (soit 5 siècles) dans la sérénité, le développement et l’épanouissement.Nos parents, eux, ont assigné devant le tribunal le cheikh des tolbas auquel les Français ont donné en location la zaouia à leur insu, ainsi que le préfet d’Alger, représentant des domaines, pour récupérer leurs biens. A ces procès nulle autre personne ne s’est sentie concernée.La zaouia est implantée au beau milieu du village Izaouiène, sur les terres appartenant à une famille de ce village et le cimetière au milieu duquel se trouvent les deux mausolées n’accueille que les dépouilles des défunts de ce village. Enfin ce village tire son appellation de la zaouia.S’il est vrai que les autorités nous ont imposé une direction collégiale à l’Indépendance, nous devons rappeler que notre refus de la situation n’a pu aboutir qu’au début des années 90 lorsqu’une délégation est venue, après enquête, du ministère des Affaires religieuses mettre fin au malaise permanent que nous vivions et nous rétablir à la tête de la zaouia.Durant cette période, nos voisins des autres villages ont démoli une partie du vieux bâti pour construire quelques locaux (les actes de propriété et les plans dont ils parlent ne datent-ils pas de ces moments-là ?). Nous cherchons à préserver, à conforter et à consolider le reste du vieux bâti pour l’intégrer dans le circuit touristique de la Kabylie et perpétuer les traditions d’éducation, de formation, de négation de la malfaisance et de soutien des bâtisseurs de grandes œuvres comme cela a été le cas durant la colonisation à l’origine de toutes les agitations vécues par la zaouia. Les objectifs divergent totalement n’est-ce pas ?De plus, aux dérapages proférés contre les autorités et pour lesquels les gens se coalisent, nous opposons pour l’instant la sagesse et la raison. Ils sont des mosquées, des associations religieuses dans leurs villages respectifs, nous n’avons jamais cherché à les intégrer. Depuis notre retour à la tête de la zaouia, les ressources de cette dernière sont consacrées exclusivement au fonctionnement, à la formation des tolbas, au séjour des pèlerins et au développement du patrimoine.

Pour l’Association, le président par intérimCherief Ahcène

Partager