Une panoplie de communications, portant sur la genèse de l’enseignement de tamazight depuis le 19e siècle, ont été présentées à cette circonstance. Au premier jour du séminaire, les invités du HCA ont débattu la problématique de la résistance de tamazight et l’émergence de son enseignement.A ce propos, B. Hamak, maître-assistant à l’université de Bgayet, a mis l’accent sur les difficultés sur lesquelles butent cette langue et n’a pas omis de souligner les efforts consentis par les différents acteurs d’horizons différents, qui ont contribué, chacun selon ses moyens, pour la sauver de l’impasse et évidemment la faire passer du stade de l’oralité à celui de l’écrit. Puis, c’est au tour de M. Nabti du département de Tizi Ouzou de prendre le relais pour présenter une communication sur les soubassements théoriques des méthodes de l’enseignement de tamazight durant la période coloniale. Un thème pertinent qui a effectivement engagé un riche et fructueux débat sur cette question. Dans l’après-midi de cette même journée, c’est l’expérience de l’enseignement de tamazight dans le mouvement associatif qui a été abordée. Au deuxième jour, c’est au tour de K. Bouamara et A. Rabehi du département de Bgayet de développer une réflexion sur l’enseignement de tamazight à l’université. Les deux communicants ont retracé l’historique de l’enseignement de la langue de Mammeri depuis l’ouverture des deux départements de langue et culture amazighe à Tizi Ouzou et Bgayet en 1990 et 1991. D’autres communications ont été présentées par des chercheurs à l’image de A. Abdeslam alors que Melle Berdous a traité le sujet relatif aux contenus pédagogiques des manuels d’enseignement de tamazight, approches et méthodes. Sur ce, la conférencière s’est longuement étalée sur la méthodologie appropriée à l’enseignement d’une langue maternelle selon des approches basées essentiellement sur les compétences. C’est un thème tout à fait sensible puisque c’est une problématique au centre des débats que traitent les enseignants de tamazight durant les regroupements pédagogiques. D’autres étudiantes ont enchaîné leurs interventions sur une étude critique sur le manuel scolaire.Il faut dire que durant ces trois journées, le débat s’est focalisé essentiellement sur l’enseignement de tamazight et les différentes interventions et autres questions de l’assistance portent sur la méthode à suivre à ‘leffet de dispenser un enseignement de qualité basé sur les compétences et ayant des supports appropriés.Vers la fin de la rencontre une série de recommandations proposées par les séminaristes a été lue à l’assistance.
M. Smaïl