En effet, le danger permanent vient en premier de la rue Djouadi-Abderahmane, plus connue sous le nom de “rue d’en bas”. Des camions gros tonnage semi-remorques, souvent chargés de toutes sortes de matériaux, négocient dangereusement et avec beaucoup de difficultés tout en mettant à rude épreuve leurs freins, alors que leurs grincements donnent des sueurs froides, aux passants de ladite rue. La crainte très justifiée de citadins de cette commune vient essentiellement de ce que ces gros engins transportent des citernes à gaz inflammable ou d’essence passent aussi par cette ruelle de jour comme de nuit avec tous les risques que cela peut encourir, lorsqu’on sait qu’elle est fréquentée par des écoliers.Par ailleurs, de nombreux accidents ont été enregistrés dans cette rue à plusieurs reprises, occasionnant des pertes humaines et matériels. Il y a deux années de cela, deux jeunes lycéennes ont été victimes d’un accident causé par un semi-remorque de passage. Elles furent traînées sur une distance de plus de vingt (20) mètres, avant que le chauffard ne s’en rende compte. Ces malheureuses fillettes n’ont repris connaissance qu’une fois arrivées à l’hôpital. Des cas similaires, à cet endroit, ne manquent pas.Un autre accident est survenu aussi, il y a quelque temps, lorsqu’un autocar a dévalé par une pente, à partir de la mosquée jouxtant les ex-Galeries, ses freins ayant complètement lâché alors que devant l’école primaire, des grappes humaines, attendant avec insouciance, n’ont dû leur salut qu’aux cris lancés par des citoyens affolés qui voyaient arriver leur fin, d’autant plus que, le car endiablé allait dans quelques secondes, amorcer un virage dans la même ruelle encore plus exiguë et accentué. C’est le même topo, un camion de marque “Sonacome” d’un privé, l’année dernière, a vu sa direction lâchée en pleine descente. Le conducteur, qui a gardé son sang-froid, est allé directement percuter la rampe d’escaliers menant à la rue Abane-Ramdane. Le choc était tellement puissant que les palettes de bonbonnes à gaz qu’il transportait ont failli être renversées sur la chaussée. Le dernier exemple en date est celui d’une femme morte écrasée par un camion samedi dernier au même endroit. Un drame qui a soulevé, encore une fois, l’indignation et la consternation parmi la population.En outre, les petits véhicules, à l’instar des piétons, font tout pour ne pas se faire écraser par ces mastodontes qui peinent à se frayer un chemin, alors que les bruits des moteurs tels des réacteurs et les gaz polluants indisposent les citoyens. De l’avis de tous les habitants, il serait urgent de procéder à la déviation de la circulation des poids lourds avant que d’autres drames ne viennent encore endeuiller les familles.
S. K. S.
