Le procès opposant Mohamed Chérif Ould El Hocine, gérant de l’Entreprise de fabrication de panneaux de signalisation routière (EPSR), à l’Entreprise publique ENPS (Entreprise nationale de panneaux de signalisation), s’est poursuivi hier à la cour d’Alger avec la lecture des plaidoiries des avocats des deux parties. Ould El Hocine, qui mène un combat depuis 27 ans pour récupérer son entreprise saisie par les pouvoirs publics, n’est pas encore arrivé à ses fins. En dépit de la deuxième société qu’il a créée, EPSR, le moudjahid lutte toujours dans l’espoir de voir un jour la justice de son pays lui rendre ce qui lui appartient.Pour rappel, Ould El Hocine a remis un dossier au ministre des Travaux publics comprenant des photos sur le chantier de pose de glissières réalisé par l’entreprise ENPS, avec un rapport d’experts ainsi qu’un catalogue concernant la bonne mise en place de la glissière de sécurité selon les normes internationales. »Nous avons constaté que les travaux de réalisation de la glissière de sécurité n’ont pas été réalisés dans les règles de l’art et conformément à la réglementation en vigueur appliquée sur le territoire national, c’est pour cette raison que nous avons remis ce rapport », a mentionné Ould El Hocine lors de son intervention.M. Mohamed Mentalechta, un des avocats de Ould El Hocine, a indiqué lors de sa plaidoirie que l’accusation de dénonciation calomnieuse contre son client ne peut être vraie puisqu’elle ne peut être appliquée sur une personne et son client voulant attirer l’attention des autorités sur un travail mal fait par cette entreprise.Par ailleurs, le nouveau président-directeur général de l’ENPS a démenti les faits en expliquant que Ould EL Hocine veut seulement créer des problèmes car l’entreprise a eu beaucoup d’appel d’offres. Reste à savoir si les juges sont convaincus des plaidoiries et des arguments juridiques avancés, ceci va être confirmé mercredi prochain lors de l’annonce du verdict.
Wahiba Ait Youcef
