Un combattant pour une Algérie de liberté et de droit

Partager

n S’il est mal venu de commenter ou de remettre en cause une décision de justice, il n’en demeure pas moins que cette disposition ne saurait exonérer l’observateur de se poser des questions sur des attitudes qui éclaboussent cette même justice, lorsqu’elle fait montre de harcèlement. La qualité de moudjahid et de héros de la glorieuse lutte de Libération nationale ne place évidemment pas M. Ould Hocine au-dessus de la loi, mais au contraire c’est ce même statut conjugué au respect de la justice qui le conduisent à lutter encore et encore pour la réhabilitation de la vérité par la restitution de son bien spolié, cette lutte étant son éternel combat. A peine réveillé d’un réquisitoire qui le menace d’une peine de prison après une plainte prétendument de faux sur des documents relatifs à son propre bien, il se retrouve le lendemain devant un autre tribunal pour répondre d’une accusation de  » dénonciation calomnieuse « , alors que son silence et celui des experts qui ont constaté le danger des glissières incriminées, aurait pu lui valoir une plainte pour complicité, non-dénonciation et non-assistance à personnes en danger. On se retrouve dans une situation, que nous connaissons au demeurant bien dans notre corporation, de risquer d’être condamné pour avoir parlé et mis le doigt sur un fléau ou sur un danger imminent ; et devenir ainsi coupable, alors que le vrai coupable s’en sort sans enquête sur son délit ou sur son crime, avec en prime des dommages et intérêts et la condamnation de son adversaire. Si ce n’est le monde à l’envers, ça y ressemble étrangement. En attendant, Ould Hocine continue à jouir de ce qu’il y a de plus cher, à savoir l’estime de tous ceux qui sont solidaires avec son long combat pour la restitution de son bien et son corollaire, les retrouvailles avec une justice et un Etat de droit, cause à laquelle il a consacré sa vie entière et ses plus belles années.

N. Stambouli

Partager