L’Etat français achète les Cahiers de Stendhal

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l Le député-maire (PS) de Grenoble, Michel Destot, s’est réjoui de l’acquisition par l’Etat de six Cahiers du “Journal” de Stendhal, mis en vente mardi aux enchères à Paris, en promettant de le rendre « prochainement consultable par le public sur Internet ». Les 570 pages autographes, estimées de 600.000 à 900.000 euros, ont été achetées, grâce au droit de préemption exercé par l’Etat au profit de la bibliothèque de Grenoble, pour un montant de 800.000 euros. »Le résultat de la vente des cahiers du “journal” de Stendhal, qui vont rejoindre le fonds de la bibliothèque municipale de Grenoble, est une formidable nouvelle », écrit dans un communiqué Michel Destot. Henri Beyle, dit, Stendhal, est né à Grenoble en 1783.Le collectionneur de livres anciens, Pierre Berès, 93 ans, avait décidé en 2005 de vendre sa collection personnelle de manuscrits originaux, éditions rares, amassés en 80 ans de carrière. C’est l’un des plus importants ensembles de manuscrits précieux encore entre les mains d’un collectionneur privé qui a été dispersé mardi aux enchères à l’Hôtel Drouot. Grâce à l’acquisition de ces cahiers, datant de 1805 à 1814 et dans lesquels le futur écrivain raconte notamment la retraite de Russie, l’intégralité du Journal sera ainsi reconstituée à Grenoble, où sont déjà conservés 16.000 feuillets du fonds Crozet à la bibliothèque municipale. »Ce document d’un intérêt patrimonial unique demeure dans notre pays et il sera prochainement consultable par le public sur Internet, avec l’ensemble du patrimoine stendhalien – quasi-exhaustif en fonds manuscrits – conservé à Grenoble », écrit le maire dans le communiqué. « Cette réussite culturelle majeure pour Grenoble est l’aboutissement d’une mobilisation aussi rapide qu’exceptionnelle », poursuit M. Destot. Il remercie le ministre de la Culture, les historiens Mona Ozouf et Jean Lacouture, qui s’étaient mobilisés contre la dispersion probable de ces manuscrits, l’Association Stendhal, ainsi que « les collectivités locales et les mécènes privés, dont le partenariat a été indispensable pour réussir cette opération ».Une version corrigée et amplement remaniée de La Chartreuse de Parme, annotée de la main de Stendhal, et qui devait également être mis aux enchères mardi, a, quant à elle été offerte lundi, à l’Etat.

Pierre Berès

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