Les groupes d’habitations implantés sur le lieu dit “la côte”, menacés par les feux n’ont dû leur salut qu’à la vigilance et l’intervention active des agents de la protection civile de Aïn El Hammam renforcés par les éléments des brigades de LNI, Azazga et Tizi Ouzou. Mais aussi la contribution effective des citoyens. Sur les lieux, nous avons remarqué la présence des élus de la commune, le SG de la daïra a dû intervenir pour demander la réquisition des moyens des communes avoisinantes surtout en camions citernes pour approvisionner la protection civile en eau, la station de pompage des Aït Menguellete étant vide, donc non opérationnelle. Les bouches d’incendie sont inexistantes dans ce quartier et pourtant souvent sollicitées par les habitants comme l’a fait remarquer un citoyen au SG de daïra: “je n’arrêtais pas de demander une bouche d’incendie, pour la prévention aux services concernés dans cet endroit stratégique”. Les ceintures de sécurité font l’objet d’oppositions des particuliers quand les autorités décidaient de les réaliser, cette entrave complique d’avantage l’activité des services de la protection civile comme ce fut le cas ce jeudi, il étaient contrains à attendre l’arrivée des flammes de l’incendie pour pouvoir réagir, faute d’accès. L’incendie pouvait être maîtrisé sur les lieux de déclaration si des mesures de prévention avaient été prises, et si la réaction du COC avait été rapide. Devant la vitesse des flammes, avantagées par des vents intenses qui les orienaient dans la direction des demeures, un des habitants, en occurrence M. Aït Matouk, a eu le réflexe d’évacuer sa famille et ses voisins. La protection civile arrosait les alentours des maisons avec les moyens de bord et la panique allait prendre le dessus sur les familles menacées, qui guettaient désespérément ces flammes qui s’approchèrent à pas de géants des maisons ; elles furent même aux seuils, mais la sérénité des pompiers et leurs savoir-faire a rendu infranchissable le dispositif de protection mis en place grâce à la solidarité indéfectible des citoyens présents sur les lieux, venus de la cité Akkar, de AEH, de Taourirt. A 2h du matin le danger n’était pas encore écarté, la protection civile est restée sur les lieux jusqu’à l’élimination totale des feux.Cette semaine seulement, le chef de daïra a instruit les APC pour installer leur COC (comité opérationnel communal) de lutte contre les incendies et prendre toutes dispositions adéquates pour parer à toute éventualité. L’incendie de mercredi a mis à nu les défaillances apparues. Les comités de villages, les services techniques, surtout la SONAD, doivent tirer des enseignements et se tenir mobilisés, l’été ne fait que commencer.
Aït Mouloud O.
