La destruction de deux dépôts de générateurs situés à Hassi R’mel et à Laghouat est, sans doute, le prélude à une éradication de dépôts de matières dangereuses, aussi bien pour l’environnement que pour la santé des êtres vivants, à commencer par l’homme. Peu de gens le savent mais des produits dangereux sont stockés un peu partout sur le territoire national : pesticides, amiante, cyanure et surtout les huiles Askarels. Ce produit est utilisé essentiellement dans les transformateurs pour assurer le refroidissement des enroulements : il est composé d’un mélange de diphényls chlorés et de trichlorobenzène, qui présentent l’avantage d’être ininflammables mais dotés d’un pouvoir solvant très élevé, ce qui les rend très dangereux pour l’environnement et l’homme, chez qui ils peuvent provoquer des cancers. Aussi ces huiles sont-elles interdites dans certains pays. Les déchets industriels dangereux demandent un traitement spécifique, le stock augmentant chaque année, suivant le rythme du développement industriel et économique. Si les impératifs du développement de l’industrie nationale a été longtemps la préoccupation des autorités, aujourd’hui, les problèmes environnementaux et de santé publique sont également pris en charge, et on ne peut que s’en féliciter ! Déjà, les usines de production d’amiante de Azzaba et celle de Bordj Bou-Arréridj ont été fermées et celle de Oued Smar ne tardera pas à suivre. Parallèlement à ces actions, des mesures pénales sont prises contre les pollueurs qui devront réparer les dégâts causés à l’environnement.
S. Aït Larba